L'hôpital et l'enclos de la Trinité étaient situés aux 142-164, rue Saint-Denis et au 28, rue Greneta, sous La Poivrière, l'ancien siège de la maison Félix Potin, aujourd'hui un Monoprix.
Terminé en 1202, il se nommait alors « hôpital de la Croix de la Reine » et l'enclos était situé hors de l'enceinte de Philippe Auguste.
En 1207, il prit le nom de « Trinité » et fut fondé pour assister les pauvres et donner l'hospitalité aux pèlerins lors de leur passage à Paris. En 1210, sa gestion fut confiée aux Prémontrés de l'abbaye d'Hermières-en-Brie, afin d'offrir l'hospitalité pour les pèlerins et les passants hommes, l'hôpital Sainte-Catherine étant réservé aux femmes, qui y firent construire une chapelle.
Vers 1280, un manuscrit le nomme Trinité aus Asniers, car il était interdit aux Trinitaires, par leur statut, de monter à cheval mais seulement sur des ânes.
En 1545, après leur départ, les bâtiments furent affectés pour l'accueil d'enfants orphelins. Il prend alors le nom d'« hospice des Enfants-Bleus » car il y avait dans cet établissement 100 garçons et 36 filles tous vêtus de costumes bleus. Ces enfants étaient instruits et on leur apprenait un métier. Pour loger les artisans chargés de leur transmettre leur savoir-faire, la rue Saint-Louis est tracée dans l'enclos de la Trinité et bordée de maisons. Elle existe en 1790 et devient rue des Métiers en 1793.
L'hôpital-hospice est supprimé au début de la Révolution française et ses bâtiments furent vendus en 1812. L'église, qui est rebâtie et agrandie en 1598, et le portail reconstruit en 1671, est vendue en 1812 et démolie en 1817.
Vestiges
La fontaine de la Reine située à l'angle du 142, rue Saint-Denis et du 28, rue Greneta, construite durant l'existence de l'hôpital.