Hélène avait une sœur, Maria, mariée en 1254 avec Anselme (ou Ancelin) de Chaurs (mort en 1273), le commandant général de Charles Ier d'Anjou puis gouverneur de l'Albanie : les rois Charles Ier d'Anjou et Charles II d'Anjou mentionnent plusieurs fois les sœurs « Jelena & Maria de Chau » en les qualifiant de « consanguinea nostra (= notre cousine), cognata nostra (= notre cousine), affinis nostra [= nos cousines (par alliance)]. »[3]
La reine Hélène (Jelena, prononcer Yèlèna) sut se montrer à la fois douce et ferme. Elle se consacra à des œuvres de piété, en particulier lorsque son mari fut écarté de la couronne pour devenir moine sous le nom de Siméon. Elle protégeait les orphelins, instruisait les jeunes filles et les mariait. Elle s'appliquait à la prière et bâtit 5 monastères dont un orthodoxe.
L'archevêque Danilo II, son biographe, la décrit comme une femme « lucide, très pieuse, bienveillante et à la vie exemplaire »[4].
Sa profession monastique
À la suite du départ de son mari du trône et à sa mort, Hélène d'Anjou se consacre à des œuvres pieuses[5]. Elle fonde notamment une école pour filles de familles pauvres[6], un refuge pour les nécessiteux[5] et plusieurs monastères, dont celui de Gradac[7] où elle désire se faire enterrer à sa mort.
Vers 1300, à la fin de sa vie, la reine prit l'habit monastique au monastère de Saint Nikola peut-être à Scutari (Shkodër), alors ville serbe, et reçut le nom d'Élisabeth (Jelisaveta)[5]. Elle fut inhumée en son monastère de Gradac, près de sa fille, mais le corps de la reine a disparu depuis.
Elle a été canonisée par l'Église orthodoxe et est fêtée le ( avec le calendrier julien)[8]. Elle jouit encore aujourd'hui en Serbie d'une grande réputation[1].
Un roman raconte son histoire : Hélène, éditions l'Âge d'Homme, Lausanne 2004.