La famille des Hydrangeaceae (Hydrangéacées) regroupe des plantes dicotylédones ; elle comprend une centaine d'espèces réparties en 10 à 16 genres.
Étymologie
Le nom vient du genre typeHydrangea, dérivé du grec ύδωρ / hydor, eau, et ἀγγεῖον / angeion, « vase, récipient », en référence au fait que la plante est avide d’eau et aux capsules en forme de coupe[1].
Classification
Au début du XXe siècle, le genre typeHygrangea L. était rattaché à la famille des Saxifragacées, sous-famille des Hydrangéoïdées (la classification d'Engler en 1928 plaçait dans les Saxifragacées 7 sous-familles). Mais cette famille des Saxifragacées au sens large étant très hétérogène, il fut convenu de transformer la sous-famille des Hydrangéoïdées en famille des Hydrangeacées (Hutchinson, 1980).
Ce sont des arbustes, buissons, parfois des plantes herbacées rhizomateuses et quelquefois des lianes, généralement à tannins et à composés iridoïdes. Famille cosmopolite, ses membres se répartissent largement dans les régions tempérées et subtropicales de l'hémisphère Nord. Non indigène en France, cette famille y est représentée principalement par l'hortensia (genre Hydrangea), le seringat (genre Philadelphus), les Deutzia, en tant que plantes ornementales.
Appareil végétatif
Les espèces de cette famille sont souvent pubescentes (poils raides unicellulaires ou ramifiés) avec des tiges dressées (port érigé, plus rarement grimpant) comportant une moelle épaisse.
Leurs feuilles simples sont généralement exstipulées et opposées (rarement verticillées ou alternes comme chez Cardiandra), à pétiole réduit, à nervation pennée ou palmée, au bord du limbe entier, parfois lobé ou denté[2].
Appareil reproducteur
Les inflorescences déterminées et complexes sont corymbiformes ou en panicules dont l'unité de base est la cyme. Les fleurs sont hermaphrodites et actinomorphes. Chez certains genres, les fleurs marginales du bord de l'inflorescence sont souvent stériles et irrégulières avec des sépales pétaloïdes hypertrophiés.
Le périanthe est hétérochlamyde. Le calice est formé de 4 ou 5 sépales (parfois 12) soudés, à limbe souvent réduit, à la estivation valvaire ou imbriquée. La corolle est formée de 4 ou 5 pétales (parfois 12) libres, à la préfloraison valvaire, imbriquée ou contortée[3].
↑Paul-Victor Fournier, Les quatre flores de la France : Corse comprise (Générale, Alpine, Méditerranéenne, Littorale), Paris, Lechevalier, , 1104 p. (ISBN978-2-7205-0529-4), p. 481
↑Vincent Guérin, Hydrangea : acquisitions nouvelles et applications, Éditions Quae, (lire en ligne), p. 7
↑Walter S. Judd, Christopher S. Campbell, Elizabeth A. Kellogg, Peter Stevens, Botanique systématique. Une perspective phylogénétique, De Boeck Supérieur, (lire en ligne), p. 343