Hyacinthe Hervouët de La Robrie naît le , à Saint-Colomban[1]. Il est le fils de Julie Texier de La Garnerie et de Pierre Hervouët, seigneur de La Résinière et de La Robrie, officier au régiment Royal des Vaisseaux[1]. Il épouse Flore Levaulle de La Rabatelière, fille de Clair Marie Le Vaulle, sieur de La Rabatelière, avocat à la Cour, et de Flore Françoise de La Ville.
En décembre 1793, peu avant la bataille de Bouin, Hyacinthe de La Robrie s'embarque pour l'île de Noirmoutier sur ordre de Charette afin de ramener des munitions pour ses troupes[3]. Cependant à son retour, La Robrie trouve la route barrée par les républicains qui emportent l'île de Bouin d'assaut[3]. Désormais bloqué à Noirmoutier, il commande les troupes du village de Barbâtre[4]. Lorsqu'en janvier 1794, les républicains reprennent Noirmoutier, La Robrie tente de s'opposer à la capitulation, puis demeure caché pendant plusieurs jours dans les marais de l'Épine[5]. Il échappe de justesse au massacre et parvient à quitter l'île. Il rejoint Charette au Val de Morière, près de Touvois, le 16 janvier 1794[6].
Le 23 février 1796, Hyacinthe Hervouët de La Robrie, les frères Guérin et plusieurs cavaliers se rendent à Vieillevigne et font leur soumission à la République[9]. Ils donnent également plusieurs renseignements sur Charette[9],[A 1]. Certains royalistes, comme Auvynet ou Le Bouvier-Desmortiers, accusent par la suite La Robrie de trahison[A 2]. Il est cependant innoncenté par une commission d'enquête lors de la Restauration[9],[12].
« J'ai cru devoir me relâcher sur le compte des nommés Guérin et La Robrie, au lieu de le envoïer à Saumur, je les tiens prisonniers à Vieille-vigne. Cette conduite nous fera rentrer les cavaliers qui leur sont attachés. Ces hommes, sans être dangereux, gênent nos communucations. D'ailleurs La Robrie et Guérin ont donné de très bons renseignements sur Charette qu'ils assurent être dans l'intention de faire prendre. [...] Ils ne sont nullement affecté de leur détention, il paraît qu'il s'y attendaient. La mort de La Moëlle est venue assez à propos[9]. »
— Lettre de Lazare Hoche au Directoire, le 26 février 1796.
↑D'après Le Bouvier-Desmortiers, les républicains étaient guidés par La Robrie lors du combat de la Chabotterie qui vit la capture de Charette[10]. Cette version est également donnée par l'abbé Rémaud et par le marquis de la Jaille dans une lettre à sa femme, mais elle est démentie par le général Travot[11]. Pour l'historien Lionel Dumarcet, il n'y a aucune preuve la présence de La Robrie à ce combat[10].
Jean Tabeur (préf. Jean Tulard), Paris contre la province : les guerres de l'ouest, 1792-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies / Les grandes batailles » (no 70), , 286 p. (ISBN978-2-717-85641-5)..