Second fils du khédiveIsmaïl Pacha, de la dynastie de Méhémet Ali, il est désigné comme directeur du service des travaux publics, où il dirige la construction du chemin de fer du Caire à Helwan, puis de l'administration de la guerre. En 1878, quand Ismaïl est exilé, Hussein Kamal l'accompagne pendant 3 ans puis revient en Égypte pour s'occuper des domaines familiaux. Il est aussi membre du conseil de plusieurs entreprises égyptiennes et étrangères et fonde la première foire agricole. Il se montre soucieux du sort des paysans égyptiens. Brièvement président de l’Assemblée législative en 1909-1910, il est aussi membre de la Société musulmane pour la non-violence et s'oppose au parti nationaliste[1].
Malgré le mécontentement latent des habitants, l’Égypte sert de base arrière à la Force expéditionnaire britannique pendant la campagne du Sinaï et de la Palestine. Le sultan Hussein Kamal survit à deux tentatives d'assassinat. Après celle de , il prépare sa succession et songe à léguer le trône à son seul fils, le prince Kamal el Dine Hussein(en), élevé à l'Académie militaire thérésienne en Autriche-Hongrie et chef de l'armée égyptienne jusqu'en 1914. Mais le haut-commissaire britannique Henry McMahon est plus favorable à la désignation de son cousin Ahmed Fouad tandis que le prince Kamal el Dine est sensible à l'influence de sa femme Nimet Allah qui considère la déposition d'Abbas II Hilmi comme illégitime. Le , Kamal el Dine renonce formellement à la succession et lorsque Hussein Kamal meurt de mort naturelle le , c'est Ahmed Fouad qui devient sultan sous le nom de Fouad Ier[1].
↑Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN978-2-35077-135-9), p. 444.