En 1942, elle devient sténodactylo dans une entreprise de métallurgie[1]. En 1945, à l'âge de dix-neuf ans, elle est embauchée comme secrétaire au bureau du syndicat des Travailleurs unis des salaisons d’Amérique, à Montréal[3]. Elle participe aux campagnes de syndicalisation des ouvriers des abattoirs de Montréal.
En 1953, elle devient membre du Conseil du travail de Montréal, alors affilié à la centrale Congress of Industrial Organizations. En 1955, elle devient présidente du Conseil du travail de Montréal[3]. Elle devient ainsi la première femme au Canada à présider une grande organisation syndicale[2]. Elle occupe ce poste jusqu'en 1958[1]. En 1956, elle participe au Rassemblement[4], éphémère mouvement politique présidé par Pierre Dansereau et vice-présidé par Pierre E. Trudeau.
En 1956, elle est élue vice-présidente du Congrès du travail du Canada[3]. Elle occupe ce poste pendant trente-deux ans, jusqu'en 1988.
De 1961 à 1966, elle siège au Conseil de planification économique du Québec[1]. En 1973, elle siège au Conseil économique du Canada[1]. Elle a été vice-présidente du Nouveau Parti démocratique du Canada[5].
Vers la fin de sa carrière syndicale, elle est directrice exécutive adjointe pour la région du Canada de l’Union internationale des travailleurs unis de l’alimentation et du commerce[3].
Elle avait épousé Roméo Mathieu, syndicaliste[2]. Elle meurt d'une crise cardiaque en 2010, à l'âge de 84 ans[2].
↑ abc et dFrance Laurendeau, « Syndicaliste jusqu'au bout des ongles ! », sur le site de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, extrait de Ces femmes qui ont bâti Montréal, Éditions du remue-ménage, 1994, p. 307 à 309.