Le hoover est une forme d'onde complexe qui peut être créée avec trois oscillateurs, chacun espacé d'une octave, une forte utilisation de la modulation de largeur d'impulsion et un effet de chorus épais. Le son est caractérisé par un tourbillon épais qui provient d'un LFO rapide contrôlant la modulation de largeur d'impulsion et le chorus. Il est créé à l'origine par Eric Persing pour le Roland Alpha Juno[1], bien que le terme hoover n'ait pas été introduit par lui.
Il est traditionnellement créé avec le synthétiseur Roland Alpha Juno-2, Alpha Juno 1, ou la version à montage en rack MKS-50, en utilisant le patch intégré What the patch. Le son hoover généré par ces synthétiseurs est unique en raison de l'utilisation d'une onde en dents de scie PWM, qui insère des segments plats de largeur variable dans une forme d'onde en dents de scie[2].
Histoire et popularisation
Le son hoover serait apparu pour la première fois dans une production commerciale dans Mentasm de Second Phase (1991), produit en collaboration entre Joey Beltram et Mundo Muzique, et est parfois appelé mentasm. Toutefois, le terme mentasm fait normalement référence au son échantillonné à partir de ce morceau et réutilisé[3]. Ce son est largement utilisé dans les morceaux techno belges du début des années 1990.
Un autre exemple notable de disque utilisant un hoover est Dominator des pionniers néerlandais de la techno Human Resource. Ce morceau devient célèbre en 1991 et s'est classé dans le top 10 mondial. Ce qui caractérise ce morceau, ce n'est pas seulement le hoover, mais aussi le rap exagéré : « Je suis plus grand, plus audacieux, plus rude et plus dur, en d'autres termes, suceur, il n'y en a pas d'autre... Je suis le seul et unique dominateur... Je veux m'embrasser moi-même ! » Le son est également utilisé dans des jeux vidéo tels que Streets of Rage 3, composé par Yūzō Koshiro et Motohiro Kawashima, et Robotron X, par Aubrey Hodges.