Hong Seong-weon est né le à Hapcheon dans l'ancienne province de Gyeongsang en Corée. Il est l'aîné d'une fratrie de huit frères et sœurs. Il a étudié la littérature anglaise à l'université de Corée, mais a été contraint d'abandonner ses études pour des raisons financières. À partir de 1961, il passe trois années dans le camp militaire de Gwangwon, trois années qui ont eu un impact énorme sur son écriture. Cette expérience l'a notamment incité à écrire ce qu'il appelle des « fictions coréennes au cuir durci ».
Il est décédé d'un cancer de l'estomac le . Il laisse dans le deuil ses deux filles, Hong Jina et Hong Jaram, qui écrivent pour la télévision et qui ont publié quelques œuvres comme Arrondir (Banollim) ou le Le virus Beethoven[2].
Œuvre
En 1961, avant qu'il ne parte s'engager dans l'armée, sa nouvelle La guerre (Jeonjaeng) lui permet de remporter le concours littéraire du printemps organisé par le journal Dong-a Ilbo. L'année 1964 s'est avérée être une année encore plus fructueuse pour Hong. En janvier, son histoire Point de congélation (Bingjeom), qui se fonde sur son expérience dans l'armée, lui permet de remporter le concours littéraire du journal Hankook Ilbo. En août de la même année, il remporte un concours littéraire parrainé par la revue Sedae (Génération) avec son histoire La locomotive et le veau (Gigwanchawa song-aji) et en décembre, il remporte le prix du journal Dong-a Ilbo pour son roman La caserne le jour J (Di de-i-ui byeongchon). Les thèmes de ses premières œuvres se concentrent sur les relations destructrices et la violence du pouvoir au sein d'une unité militaire, ainsi que la brutalité de la guerre. À partir de 1970, son roman représentatif Le revient sur le rôle de l'armée et la guerre de Corée. Ce roman a été publié en feuilleton dans la revue Sedae pendant cinq ans. Il a ensuite été publié sous le titre de Nord et Sud (Namgwa buk)[2]. Selon lui ce travail a été très difficile à poursuivre étant donné la division de la Corée[3].
Une autre caractéristique du travail de Hong est l'accent mis sur les pratiques cruelles qui ont lieu dans les milieux urbains. Hong est profondément préoccupé par ceux qui tentent d'échapper à une société trop structurée parce qu'ils ne parviennent pas s'adapter à la réalité actuelle. Ses travaux publiés dans les années 1960, comme Un voyage sans argent (Mujeon yeohaeng), Un voyage pour le week-end (Jumal yeohaeng) entrent dans cette catégorie. Dans les années 1970, Hong concentre la majeure partie de son énergie à l'écriture du récit Nord et Sud (Namgwa buk), et en même temps il publie un recueil de nouvelles, Le guerrier et le musicien (Musawa aksa). Dans les années 1980, il a lutté pour remettre sur le devant de la scène des drames de l'histoire. La Lune et le couteau (Dalgwa kal) traite ainsi de l'invasion japonaise en Corée au cours du XVIe siècle, L'aube (Meondong) traite des bouleversements politiques (y compris le mouvement du 1er mars) qui ont eu lieu au début du XXe siècle[2].
Bibliographie
디·데이의 兵村La caserne le jour J, Seoul: Changwoosa, 1966
주말여행Un voyage pour le week-end, Seoul: Moonhakgwa jiseong sa, 1976
무사와 악사Le guerrier et le musicien, Seoul: Youlhwadang, 1977
남과 북Nord et Sud, Seoul: Seo-eum sa, 1977
흔들리는 땅La terre qui tremble, Seoul: Moonhakgwa jiseong sa, 1978
막차로 온 손님들Les clients venus par le dernier train, Seoul: Samjungdang, 1982
마지막 우상La dernière idole, Seoul: Hyundae Munhak, 1985
폭군Tyran, Seoul: Nanam, 1987
먼동L'aube, Seoul: Moonhakgwa jiseong sa, 1993
투명한 얼굴들Des visages transparents, Seoul: Moonhakgwa jiseong sa, 1994
그러나Mais, Seoul: Moonhakgwa jiseong sa, 1996
기찻길Voie ferrée, Seoul: Moonhakgwa jiseong sa, 2004
Récompenses
Prix Dong-a Ilbo pour La caserne le jour J en 1964
↑Breaking the Seal of Memory: A New Perspective on Memory of the Korean War in Korean Novels1 after the Post-Cold War Era, Yoo Im-ha, The Review of Korea Studies. p 112