Hironori Otsuka (ou "Ohtsuka") naît le à Shimodaté-City dans la préfecture d'Ibaragi. Dès son plus jeune âge, il aborde l'étude du Ju-Jitsu sous la direction de son oncle Chojiro Ebashi, et de son père, le docteur Tokujiro Otsuka. Par la suite, il devint le disciple de Tatsusaburo Nakayama, le troisième grand maître de l'école Shindō Yōshin-Ryū de Ju-Jitsu (créée en 1864 par Matsuoka Katsunosuke). L'enseignement de la Shindō Yōshin-Ryū repose sur le principe de l'harmonie des mouvements du corps avec les mouvements de la nature. L'école enseigne également certaines techniques de percussions désignées sous l'appellation de Jujutsu Kenpo. En 1912 et 1917, Otsuka effectue des études de commerce à l'université de Waseda. Il étudie aussi la médecine traditionnelle japonaise. En 1917, il entre à la banque Kawazaki et il semble que, dès cette époque, il envisage de consacrer sa vie aux arts martiaux. En 1921, Nakayama lui décerne le certificat de maîtrise générale (menkyo-kaiden) de la Shindō Yōshin-Ryū et le désigne comme successeur officiel et quatrième grand maître de l'école[2]. En 1922, il rencontre Gichin Funakoshi, fondateur du Shōtōkan Karate-do, à Tokyo. Sous sa direction, il progresse rapidement dans ce nouvel art et devient son assistant trois ans plus tard. Fort de ses connaissances en ju-jutsu et en médecine traditionnelle, Otsuka commence à modifier les techniques qui lui sont transmises. Dans le cadre de ses recherches, il côtoie le maître japonais Yasuhiro Konishi (fondateur du Karaté Shindo Shizen-Ryu et expert de Kendō) et les maîtres okinawaiens Kenwa Mabuni (fondateur du Shito-Ryu) et Choki Motobu. Il met au point une série d'exercices inspirés du ju-jutsu, du kendo et du karaté Motobu, qu'il nomme Yaku-soku-Kumité (séquences pré-arrangées d'attaques et de défenses qui se pratiquent à deux).
En 1934, la rupture avec Funakoshi est effective. Le , Otsuka fonde son propre dojo à Tokyo, "Dai Nippon Karate Shinkō Club".
Jusque dans les années 1960, le karaté-do Wado-Ryu (ainsi que les arts martiaux en général), était resté sur les petites îles du Japon. Il était à peine connu en dehors de l'Orient. Cela allait bientôt changer. Maître Hironori Ōtsuka, dont les premiers étudiants furent : M. Mochizuki, T. Kono, T. Suzuki[4], A. Yamashita et Y. Toyama[5], leur confia, en 1963, la mission de transmettre et de divulguer le Wado-Ryu en Europe.
« ...un jour, quelque part après la cinquantaine, tu reconnaîtras ce qu’est réellement le Karaté. »
« L'action violente peut être comprise comme la voie des arts martiaux, mais la véritable signification des arts martiaux est de chercher et d'atteindre la voie de la paix et de l'harmonie. »
↑Le 9 octobre 1972, maître Ōtsuka est devenu le premier karatéka jamais honoré au titre de Meijin par le frère cadet de l'empereur et le président de la prestigieuse Kokusai Budo Renmei.
↑Écrit par le fondateur du Karaté Wado Ryu, Hironori Ohtsuka, ce livre est la traduction exacte du texte que le maître écrivit en 1970. Il contient 375 photographies d'Hironori Ohtsuka réalisant des katas de Karaté Wado Ryu ainsi que des techniques de bases.
↑Élevé au grade de 8e dan en 1975 par maître Otsuka en personne. Par la suite, maître Suzuki refusa plusieurs fois le grade de 10e dan qu'on lui proposait considérant que seul le fondateur de l'école, Hironori Ohtsuka, était en droit de lui accorder ce grade et il était décédé.
↑Élevé au grade de 7e dan en 1981 par maître Otsuka en personne. Actuellement 9e dan.