Elle obtient son baccalauréat scientifique option biologie écologie à l'ISETA (ancien lycée agricole de Poisy) et intègre l'École supérieure européenne d'ingénierie de l'espace rural (IER), également à Poisy.
Elle obtient, fin 2011, un poste de doctorante au centre universitaire du Svalbard[3]. Reçue à l’école doctorale de la faculté de mathématiques et de sciences de l'université d'Oslo, sa thèse est dirigée par Douglas I. Benn d'Unis et Jon Ove Hagen de l'université d'Oslo. Consacrée à la dynamique des surges glaciaires, cette thèse repose sur de nombreuses campagnes de terrain à Ny-Ålesund, Tempelfjorden et Van Mijenfjorden[4]. Elle complète sa thèse en octobre 2015, après avoir publié dans le Journal of Glaciology[5] et le Journal of Geophysical Research[6],[7],[8].
Traversée du Spitzberg en avril 2021 avec cinq autres scientifiques (Anne Elina Flink, Nina Adjanin, Silje Smith-Johnsen, Alia Khan, Dorothée Vallot) pour récolter des échantillons de neige et mesurer la pollution de la neige et de la glace en Arctique[15].
« Arctic Ascent » (2022)
Expédition de 6 semaines dans l'Est du Groenland. Alex Honnold et Hazel Findlay réalisent la première ascension de l'Ingmikortilaq, monolithe de 1 200 m. Heïdi Sevestre en tant que glaciologue effectue de nombreux relevés destinés à étudier les effets du changement climatique sur la calotte glaciaire de l'Arctique[16].
Expédition scientifique en kite ski sur la calotte polaire au Groenland avec l'aventurier Matthieu Tordeur. Juillet 2024[17]. 1500 km d'Ilulissat à Qaanaq[18].
Expédition en Ouganda avec Klaus Thymann de l' ONG Project Pressure pour étudier les glaciers tropicaux des montagnes Rwenzori. 08/2024[19].
Médiation scientifique
Sensible à l'accompagnement des jeunes générations, elle accueille au Svalbard les jeunes ambassadeurs du climat du conseil départemental du Gers. La même année, elle organise la visite d'une classe de l'ISETA à Unis[20].
Elle accompagne le projet rochelais « Demain, c'est nous », créé par François Bernard, professeur de technologie à l'établissement scolaire Fénelon Notre-Dame[21].
En décembre 2019, elle participe à une conférence TEDx à La Rochelle[22]« pour une Science climatique plus propre et plus accessible ».
Ancienne directrice de communication scientifique pour l'ONGInternational Cryosphere Climate Initiative[23], elle est aussi nommée Project Coordinator pour l'AMAP (Arctic Monitoring and Assessment Program). Elle est membre du Club international des explorateurs.
Présence médiatique (télévision, radio)
Terres extrêmes
Heïdi Sevestre devient de 2017 à 2019 la présentatrice d'une série de documentaires Terres extrêmes pour la chaîne publique France 5, produite par Pernel Média[24].
Chaque épisode se concentre sur un pays particulier, ses phénomènes naturels et les systèmes ingénieux mis en place pour en tirer partie :
épisode 1 : « Islande » réalisé par Laurent Lichtenstein[25]
épisode 2 : « Chili » réalisé par Laurent Lichtenstein
épisode 3 : « Californie » réalisé par Laurent Lichtenstein et Marina Boyenval
épisode 4 : « Japon » réalisé par Frédérique Mergey
épisode 5 : « L'Enfer Vert » réalisé par Laurent Lichtenstein et Liza Fanjeaux
épisode 6 : « Les émirats face au désert » réalisé par Lila Salmi et Jean Luc Guidoin
Il faut sauver
Fin 2019, elle commence un nouveau projet télévisuel avec une création de la production réalisée par Laurent Lichenstein et Nicolas Plain ; Il faut sauver et diffusée par Ushuaïa TV. Le premier épisode est diffusé le .
Autres participations
France 2 : La banquise Eldorado (Svalbard), 2013.
Time TV Portugal : Corrida contra o Tempo, race against, 2015.
France 5 : Vue sur terre Norvège, 2015/2016.
Time magazine (États-Unis) : The cold life, 2016.
National Geographic Netflix : One Strange Rock au Svalbard, épisode 1.
A day in the life of Earth Les Forces de la Terre (Royaume Uni), tournage en Islande en 2018.
LCP : Heïdi's Ice de Pierre Dugowson : 4 épisodes ayant pour objectif de suivre la scientifique dans ses travaux afin de sensibiliser le public sur le dérèglement climatique, décembre 2023[29].
Chaque jeudi, depuis le , elle intervient dans Les Matins de France Culture avec « Le biais d'Heïdi Sevestre », courte chronique sur les glaciers et le réchauffement climatique[31].
Distinctions
Lauréate en 2022 de la première médaille Shackleton pour la protection des régions polaires, décernée par un jury international d'experts polaires présidé par le Professeur Lewis Dartnell à la Royal Geographical Society de Londres[32].
Grand prix du rayonnement environnemental, prix remis en mars 2023 par Olivier Poivre d'Arvor, ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes[33],[34].
↑(en) Heïdi Sevestre et Douglas I. Benn, « Climatic and geometric controls on the global distribution of surge-type glaciers: implications for a unifying model of surging », Journal of Glaciology, vol. 61, no 228, , p. 646–662 (ISSN0022-1430 et 1727-5652, DOI10.3189/2015JoG14J136, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Heïdi Sevestre, Douglas I. Benn, Nicholas R. J. Hulton et Karoline Bælum, « Thermal structure of Svalbard glaciers and implications for thermal switch models of glacier surging », Journal of Geophysical Research: Earth Surface, vol. 120, no 10, , p. 2220-2236 (ISSN2169-9003 et 2169-9011, DOI10.1002/2015JF003517, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « Shackleton Medal // The winner », (consulté le ) : « The winner of the inaugural Shackleton Medal for the Protection of the Polar Regions is Dr. Heïdi Sevestre, the pioneering climate activist, expedition leader, scientific researcher, documentary maker and lobbyist ».