Entre autres fonctions, il est correspondant à Bonn puis à Berlin, spécialiste des questions de défense, accrédité à l'Elysée[1] lors du quinquennat de François Hollande et directeur du bureau de Strasbourg de l'Agence.
Biographie
Journaliste aux bureaux de Bonn puis de Berlin de l'AFP de 1994 à 2000, Hervé Asquin a couvert la fin de l'ère Kohl et les premières années du mandat de Gerhard Schröder, le transfert du gouvernement allemand vers Berlin en 1999 et l'intervention américaine en Bosnie en 1995. Il est auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (56e session nationale) ce qui l'a conduit à se spécialiser sur les questions de défense avec des reportages au Liban sur le déploiement de la Finul II, en Afrique de l'Ouest et en Afghanistan où il a effectué une vingtaine de missions auprès des troupes de la coalition internationale (Fias), de 2006 à 2010[2].
De 2012 à 2017, il est correspondant de l'AFP à l’Élysée, couvrant le quinquennat de François Hollande, puis est responsable du bureau de Strasbourg de l'Agence, de 2017 à 2022, s'intéressant particulièrement à l'activité de la Cour européenne des droits de l'homme.
Au fil de ces affectations, le journaliste publie plusieurs ouvrages qui, sur des sujets pourtant très différents, relèvent d'une méthodologie commune : partir d'observations effectuées sur le terrain pour approfondir et élargir le sujet.[Interprétation personnelle ?]
Dans « La guerre la plus longue », essai paru en 2013 chez Calmann-Lévy, il estime ainsi que l'intervention américaine et alliée en Afghanistan était vouée à l'échec. « Hervé Asquin ne dore pas la pilule, mais constate les échecs : la formation de l'armée afghane, le pillage des subventions étrangères alimentant la bulle immobilière dans les monarchies du Golfe, la classe politique déconsidérée et l'économie de la drogue florissante », notait le journaliste Jean Guisnel dans une recension de ce livre[3].
En 2013, paraît aux éditions L'Archipel, « L'Elysée selon Hollande » avec cette confidence prémonitoire du président Hollande : « si, début 2017, l'ambiance est morose, c'est foutu »[4],[5]. Le livre évoquait une autre petite phrase du président prononcée lors d'une visite chez Michelin, à Clermont-Ferrand, objet d'une « alerte » de l'AFP : « je n'ai aucune raison d'être candidat si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017 ». Cette petit phrase deviendra « un marqueur du quinquennat », relèvera le Nouvel Obs[6].
En 2017, Hervé Asquin publie, de nouveau à L'Archipel, « Le jugement dernier - La Cour européenne des droits de l'homme, ultime recours contre les dérives autoritaires et populistes », un plaidoyer pour la justice internationale[7].