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Hernán Tello de Portocarrero, né à Salamanque, vers 1552 et mort à Amiens, le , était un militaire espagnol, membre des Tercios, durant la seconde moitié du XVIe siècle. Il est considéré comme l'un des chefs militaires espagnols les plus illustres des Flandres, sous le règne de Philippe II d'Espagne.
Famille
Hernán Tello de Portocarrero était issu d'une illustre famille espagnole, d'origine portugaise, son arrière-arrière-grand-père, Alonso Hernández Portocarrero fut l'un des conquérants du Mexique. Il était le fils naturel de Jerónimo Portocarrero et de María de Velasco alors qu'il était étudiant à Salamanque. Il fut légitimé par son père et fut élevé, à Toro, chez ses grands-parents, Hernán Rodríguez Portocarrero et María Tello y Deza.
Carrière militaire
Campagnes contre les Turcs
Sa carrière militaire commença à l'automne 1571 et l'année suivante, membre du tercio de Lope de Figueroa (appelé tercio de la Ligue), il partit pour Messine pour combattre les Turcs à la bataille de Lépante et en Afrique du Nord. Il fut ensuite envoyé en Flandre puis au Portugal où il participa à la Bataille des Açores en 1582 et à la prise de l'île de São Miguel, en tant que sergent de la compagnie de Manuel de Vega Cabeza de Vaca. Le tercio de la Ligue fut ensuite envoyé en Italie puis en Flandre, où il fut congédié à Namur, en . La même année, il rejoignit le tercio de Bobadilla.
En 1588, il rejoignit l'Invincible Armada qui échoua à envahir l'Angleterre. En 1590, il devint sergent-major.
En 1591, après des mutineries des soldats du tercio qui n'avait pas perçu de soldes, il fut maintenu sergent-major du tercio par le nouveau commandant, Alonso de Mendoza, qu'il remplaça à plusieurs reprises. Lors de l'une d'elles, en , à Laon, il parvint grâce à son habileté, à sauver le tercio en situation délicate, en organisant efficacement la retraite.
Campagne de Picardie
Prise de Doullens
En 1595, il participa au siège et à la prise de Doullens, en Picardie et en fut nommé gouverneur. À la fin de l'année 1595, il participa à la prise de Cambrai. Alors qu'il était gouverneur de Doullens, il eut une liaison avec une Française originaire d'Amiens. Il semblerait que cette liaison lui fit concevoir un plan audacieux pour s'emparer de la ville d'Amiens, capitale de la Picardie.
Hernán Tello de Portocarrero, constatant l'importance des défenses d'Amiens, située à une trentaine de kilomètres au sud de Doullens, décida de s'emparer de la ville par la ruse. Le , tandis que Pontecarrero occupait la maladrerie de La Madeleine au nord-ouest d'Amiens, des fantassins espagnols déguisés en paysans picards se présentèrent, au petit matin, à la porte Montrescu, située au nord de la ville. Il entrèrent avec une charrette chargée de sacs supposés de légumes et bloquèrent la herse permettant aux troupes espagnoles cachées non-loin de là d'entrer, de prendre le contrôle de la porte fortifiée puis de l'ensemble de la ville surprenant les gardes français. En , Porocarrero fut nommé au grade de maître de camp.
Cependant le roi de France Henri IV ne tarda pas à faire le siège d'Amiens à partir du . Portocarrero mourut au cours du siège, le , des suites d'un coup de canon lors d'une attaque française qui échoua, au sud de la ville. Il fut inhumé dans le bras nord du transept de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens où sa pierre tombale est toujours visible. À sa mort le commandement de la garnison espagnole passa à Girolamo Carafa qui capitula le .
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Annexes
Bibliographie
Fernand Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen au temps de Philippe II, Berkeley, University of California Press, 1995 (ISBN978-0520203303).
Albéric de Calonne, Histoire de la ville d'Amiens, tome 2, Amiens, Piteux Frères, 1899, réédition, Bruxelles, Éditions culture et civilisation, 1976, ; chapitre IX p. 161 à 168.
Louis Moréi, Le Grand Dictionnaire historique ou Le Curieux Mélange d'histoire sacrée et profane... Paris, 1725.
Gérard Hurpin, « Diego de Villalobos, témoin et chroniqueur du siège d'Amiens », in : Paul Mironneau, Isabelle Pébay-Clottes rousse, Paix des armes, Paix des âmes, Paris, 2000 (Actes du colloque international tenu au Musée national du château de Pau et à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour les 8, 9, 10 et ).