Hermolao Barbaro (Hermolaus Barbarus le Jeune), ou Ermolao Barbaro (né le à Venise - mort le à Rome), est un humanisteitalien de la Renaissance (XVe siècle), qui fut tout à la fois écrivain, professeur et diplomate.
Il écrivit en 1492-1493, un ouvrage intitulé Castigationes Plinianae, dans lequel il se livre à une rigoureuse édition critique du texte de Pline.
Après avoir rencontré Politien à Venise, Hermolao Barbaro lui écrit pour l’assurer de l’immense respect dans lequel il le tient et lui adresse une double requête : qu’il continue de venir au secours des belles lettres et qu’il accepte que lui, Barbaro, l’assiste dans ce combat. Ce à quoi Politien répond que « si dix Barbaro (lui) étaient donnés, (il aurait) bon espoir que sous peu les lettres grecques et latines soient sauvées de la barbarie[1]. » Un tel échange de compliments était traditionnel à l'époque dans la correspondance humaniste.
Plusieurs de ses œuvres seront éditées dans les années 1540 par son neveu le cardinal Barbaro.
Barbaro a été étudié par le lettré et poète américain Trumbull Stickney alors qu'il travaillait à la Sorbonne, à la fin du XIXe siècle.
À l'université de Padoue, il donna des cours sur l'Éthique et la Politique d'Aristote où il revenait à l'original grec, comme l'avait fait Leonardo Bruni dans ses traductions une génération plus tôt : il s'efforçait d'établir ce qu'avait vraiment voulu dire Aristote, en dépouillant son texte des innombrables commentaires des philosophes médiévaux et arabes[3].
Notes et références
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↑Cité par Nicolas Petit (1497-1532), professeur, poète, humaniste et régent ès arts au collège de Montaigu, dans la préface de ses Silvae, recueil de poésies de 3 000 vers environ, publié en 1522, chez Jean de Gourmont.