Ludwig Karl Johann Erdmann Graf Pückler-Muskau (d)
Mère
Clementine Kunigunde Charlotte Olympia Luise von Pückler-Muskau (d)
Fratrie
Marianne Henriette Luise Clementine Olympia von Pückler-Muskau (d) Agnes Charlotte Hermine Olympia Bianca Pückler-Muskau (d) Agnes Ursel Luitgart Clara Pückler-Muskau (d)
Il écrit sous le nom de plume de « Semilasso ». Né comte, il est titré prince en 1822.
Biographie
Pückler sert dans un régiment de cavalerie de Dresde, puis voyage en France et en Italie, souvent à pied. Il hérite du domaine de Muskau à la mort de son père en 1811 et rejoint ensuite les armées de coalition contre Napoléon. Le jeune comte est major de l'armée impériale russe pendant la guerre de 1813 en Allemagne, puis se distingue sur le champ de bataille, sous les ordres du duc de Saxe-Weimar. Il est alors nommé gouverneur civil et militaire de Bruges. Il passe ensuite plusieurs années à voyager, dont une année en Angleterre, visitant les parcs des châteaux anglais. Il épouse la comtesse douairière Lucie von Pappenheim(de), née von Hardenberg(de) (fille du célèbre chancelier de Prusse) en 1817, mais s'en sépare rapidement. La séparation est officiellement prononcée en 1826, mais il garde des liens épistolaires et amicaux avec son épouse.
Frédéric-Guillaume III de Prusse l'élève au titre de prince en 1822 en compensation de certains privilèges auxquels il a dû renoncer. Il voyage à nouveau en Angleterre et aussi en Afrique du Nord, Tunisie, Algérie, Égypte[1] et Soudan, où il explore l'ancienne Nubie (il visite le site de Naqa en 1837). Il achète au marché des esclaves du Caire une adolescente dont il s'entiche et qu'il nomme « Machbuba » (la Bien-Aimée). Ils poursuivent ensemble leur chemin en Asie Mineure, et en Grèce. De retour en Allemagne, il présente l'adolescente à la haute société, mais elle meurt en 1840 après avoir contracté la tuberculose. Le prince passe dès lors son temps entre Berlin et Muskau, dont il améliore le parc. Il le vend cependant en 1845 et élit comme principale résidence le château de Branitz, où il aménage aussi un parc et se fait connaître comme paysagiste dans les châteaux du Brandebourg. Il fréquente des personnalités de son époque comme Karl Friedrich Schinkel, Leopold Schefer, E.T.A Hoffmann, Bettina von Arnim, Karl August Varnhagen von Ense, Heinrich Heine et fait partie du salon de Rahel Varnhagen. De temps en temps il voyage en Allemagne et en Italie.
Son ouvrage Andeutungen über Landschaftsgärtnerei rencontre un immense succès en Allemagne. Son parc romantique de Muskau à l'anglaise fait école dans toute l'Europe centrale. Il est aujourd'hui protégé par l'UNESCO.
Le prince soutient la politique de réformes administratives du baron de Stein, mais son style de vie extravagant, son panthéisme et ses foucades (il s'habillait souvent en oriental) soulèvent les critiques de la bonne société.
(de) Christian Friedrich und Ulf Jacob (Hg): „… ein Kind meiner Zeit, ein ächtes, bin ich …“. Stand und Perspektiven der Forschung zu Fürst Pückler. be.bra wissenschaft verlag, Berlin 2010 (= Edition Branitz, 6), (ISBN978-3-937233-67-3).
(de) Christian Friedrich, Ulf Jacob und Marie-Ange Maillet (Hg.): Fürst Pückler und Frankreich. Ein bedeutendes Kapitel des deutsch-französischen Kulturtransfers. be.bra wissenschaft verlag, Berlin 2012 (= Edition Branitz, 7), (ISBN978-3-95410-009-5).
(de) Ludmilla Hassing, Fürst Hermann von Pückler-Muskau, Hambourg, 1873.
(de) Jana Kittelmann (Hg.): Briefnetzwerke um Hermann von Pückler-Muskau. Thelem, Dresden 2015 (= Edition Branitz, 11), (ISBN978-3-945-36306-5).
(de) Eduard Petzold, Fürst Pückler-Muskau in seiner Bedeutung für die bildende Gartenkunst, Leipzig, 1874.
Marie-Ange Maillet : « De l'Angleterre à la France en passant par l'Allemagne : le prince Hermann de Pückler-Muskau (1785-1871) et sa contribution à l’art du jardin paysager », in : Jardins d’Allemagne: transferts, théories, imaginaires, Paris : H. Champion, 2014, p. 49-66.
Hermann von Pückler-Muskau: Aperçus sur l'art du jardin paysager assortis d'une Description détaillée du parc de Muskau, Avec un atlas de 45 illustrations et 4 plans couleur. Édition établie, annotée et présentée par Stéphanie de Courtois, Marie-Ange Maillet et Eryck de Rubercy d'après une traduction anonyme de 1847, Paris : Klincksieck 2014 (Prix Historique P.J. redouté 2015)
Eryck de Rubercy : Hermann von Pückler-Muskau. Petite revue de parcs anglais, extraite des "Lettres d'un défunt", Paris : Klincksieck, 2014.
(de) Heinz Ohff: Der grüne Fürst. Das abenteuerliche Leben des Fürsten Pückler-Muskau. Piper, München / Zürich 2002 (ISBN3-492-23715-0).
(de) Helmut Rippl(de) (Hrsg.): Der Parkschöpfer Pückler-Muskau. Das gartenkünstlerische Erbe des Fürsten Hermann Ludwig Heinrich von Pückler-Muskau. Weimar 1995 (ISBN3-7400-0994-2).