Après s'être battu à Friedland, il se trouvait à la bataille de Wagram et marchait à la tête de son régiment à l'attaque d'une batterie, lorsqu'il eut le genou droit fracassé par un boulet, blessure qui nécessita l'amputation de la cuisse et mit un terme à sa carrière militaire. Dans le grand tableau d'Horace Vernet représentant la bataille de Wagram, on voit, en face de l'Empereur, le colonel Corbineau, blessé et transporté sur un brancard. Ce tableau est au château de Versailles, dans la galerie des Batailles. Admis le à la retraite d'officier général, avec le titre de baron de l'Empire et une dotation en Hanovre, Corbineau rentra en France pour aller gérer la recette générale de Rouen en Seine-Inférieure, qui venait de lui être accordée. N'étant pas en état de fournir le cautionnement exigé, Corbineau demanda à être autorisé à aliéner son majorat mais l'Empereur, en refusant spontanément cette faveur, lui répondit que « son cautionnement était déposé avec sa jambe sur le champ de bataille de Wagram », et le ministre des Finances reçut l'ordre d'accorder le temps nécessaire.
Cette faveur n'ayant pas été continuée sous la Restauration française, Corbineau fut transféré en 1814 à Châlons-sur-Marne, où il mourut le à l'âge de 42 ans. Il y repose au cimetière de l'Ouest, section B.
Vie privée
Il avait épousé en 1810 Reine Rose de Kermarec de Traurout, fille de François Claude de Kermarec de Traurout, ancien conseiller au Parlement de Bretagne, et avait eu un fils, Eugène-Hercule, et une fille, Adèle Marie, mariée le à Paris Ier, en l'église Sainte-Madeleine, au comte de Champagny (fils du duc de Cadore).
D'azur, à la fasce de gueules au signe des chevaliers, accompagnée en chef d'un dextrochère armé d'une massue le tout d'or et en pointe d'un serpent se mordant la queue en cercle d'argent, traversé en sautoir de deux épées hautes d'or.[3],[4],[5]
D'azur, à la fasce de gueules au signe des chevaliers, accompagnée en chef d'un dextrochère armé d'une massue le tout d'or et en pointe d'un serpent se mordant la queue en cercle d'argent, traversé en sautoir de deux épées hautes d'or ; au franc quartier des barons tirés de notre armée.[3],[4],[5]
Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 9 (Con-Cz), Desplaces, (lire en ligne) ;
Pierre-François Pinaud, Les Receveurs généraux des Finances 1790-1865 : École pratique des hautes études, IVe section, vol. 5, Librairie Droz, , 251 p. (ISBN2-600-03409-9, lire en ligne) ;
Notes et références
↑Leur oncle est Jacques-Louis Corbineau est né le à Saint-Jean-d'Angély, et mort le à Laval. Il épouse le Jeanne Renée Barbeu de la Couperie. Ancien officier de cavalerie, initié à la franc-maçonnerie par la Loge L'Union de Laval. Il est membre de la Société du Jardin Berset et de la Loge Zèle, loge fondée à Paris en 1778, et dont l'un des fondateurs était le prêtre Jean-Gabriel Tugal des Valettes, originaire de Laval. Rose-Croix, il est l'un des fondateurs de la loge Les Amis unis de Laval. Il est capitaine de la garde nationale de Laval en 1791. À ce titre, il accompagne Michel-Joseph Thoumin des Vauxponts et un de ses compagnons, détenus au Monastère de Patience de Laval, le , à Granville s'embarquer pour Jersey. Leur embarquement a lieu le 27, sous la surveillance de Louis Corbineau, commandant du bataillon de la garde nationale de Laval, qui avait été chargé de les accompagner. Il est emprisonné pendant la Terreur pour cause de fédéralisme.