En 1782, le navire prend part à la bataille des Saintes, sous le commandement du capitaine Jean-Isaac Chadeau de la Clocheterie, qui trouve la mort lors des combats[1]. Serre-file de l'arrière-garde, le navire est fortement éprouvé et déplore la mort de vingt hommes[1]. Il perd son mât d'artimon mais parvient à s'enfuir et se réfugie au Cap, à Saint-Domingue[1]. Le lieutenant de vaisseau Joseph Gabriel de Poulpiquet, chevalier de Coatlès, est condamné à la chambre du conseil pour y être admonesté en présence du tribunal assemblé[1]. Le 19 mai 1782, le navire affiche 597 hommes à son bord[1].
L'Hercule passe sous le commandement du capitaine Puget-Bras[1]. Il lève l'ancre le 3 juillet avec l'escadre du marquis de Vaudreuil et arrive le 26 dans la baie de Chesapeake, en Virginie[1]. Le 10 août, il mouille dans la baie de Nantasket, près de Boston[1]. L'escadre reprend la mer le 24 décembre avec l'intention de rejoindre la flotte espagnole et de mener une action sur la Jamaïque[1]. L'Hercule mouille ensuite à Curaçao le 7 février 1783, puis à Puerto Cabello, au Venezuela, le 17[1]. Mais le 24 mars, Vaudreuil apprend l'ouverture des négociations de paix entre la France et la Grande-Bretagne et la conclusion d'un accord de cessation des hostilités le 3 février[1]. Toute action étant désormais inutile, L'Hercule et plusieurs autres navires regagnent le Cap le 15 avril afin de se préparer à la longue traversée qui doit les ramener en France[1]. Ils quittent les Antilles le 30 avril et atteignent le port de Brest le 17 juin, où ils sont accueillis par une population enthousiaste[1]
Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN978-2912883001).
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours (1671-1870), t. I, Groupe Rezotel, , 226 p. (ISBN978-2-753-52450-7 et 2-753-52450-5, OCLC165892922).