Herbert Pagani

Herbert Pagani
Description de cette image, également commentée ci-après
Herbert Pagani en 1975.
Informations générales
Nom de naissance Herbert Avraham Haggiag Pagani
Naissance
Tripoli, Libye
Décès (à 44 ans)
Palm Springs, Floride
Activité principale Chanteur, compositeur, peintre,
Années actives De 1967 à 1988.
Site officiel Herbert Pagani

Herbert Pagani, né Herbert Avraham Haggiag Pagani, est un peintre, sculpteur, auteur-compositeur-interprète de nationalité italienne des années 1970, né le à Tripoli en Libye, mort le à Palm Springs en Californie aux États-Unis. Il fut le premier disc jockey de Radio Monte-Carlo.

Biographie

Herbert Pagani est né dans une famille juive de Libye expulsée de ce pays en 1952. Après une enfance déchirée entre des parents divorcés, entre la France et l'Allemagne, Herbert Pagani s'est d'abord lancé dans le dessin et la peinture. Il débute dans la chanson sous la houlette d'Annalena Limentani, assistante de Roberto Rossellini, traduisant en italien ceux qu'il appelle ses « dieux », Jacques Brel et Léo Ferré, et en diffusant leur chansons au-delà des Alpes françaises. Il traduit aussi Mouloudji, Barbara et Édith Piaf ; il adapte également et notamment Antoine, Michel Polnareff, Françoise Hardy, Claude Nougaro, France Gall...

C’est grâce à une lettre écrite à Jacques Brel, reçue par sa femme car Brel avait déménagé, qu’il débuta[réf. nécessaire].

À Radio Monte-Carlo, où il anime des émissions en direction de l’Italie du nord, il est embauché pour remplacer une animatrice tombée malade. Les nombreux appels des auditeurs ravis de ce gai luron décidèrent le directeur de la station à le mettre à l’antenne. L’artiste y mit une condition : diffuser un de ses disques à chaque émission, la radio officielle italienne les censurant.

Il chante dans le film Amore mio aiutami (1969) d’Alberto Sordi (titre anglais Help Me My Love). Il joue et chante dans Marco Visconti (1975) téléfilm de Anton Giulio Majano. Sa musique est encore utilisée aujourd’hui comme dans Perdutoamor (2003) où l’on entend le titre Mia Lombardia (la version italienne du Plat Pays de Brel, adaptée par Pagani).

Il enregistre en 1972 Megalopolis (avec Christian Chevalier, Jean Claudric, Ivan Graziani, Jean-Claude Petit et Jean-Claude Vannier aux orchestrations), une comédie musicale de politique fiction, sorte d'opéra-rock, bien avant Starmania. Mégalopolis est jouée avec succès au théâtre de Chaillot en , et reprise dans la foulée à Bobino en .

Le 26 mai 1974, Denise Glaser consacre l'intégralité de son émission télévisée Discorama à Herbert Pagani.

Il se présente politiquement comme à gauche, aussi bien dans ses prises de positions en France que dans son soutien au sionisme et à l'État d'Israël. On le voit aux côtés de François Mitterrand et en 1977 il écrit pour le parti socialiste l'hymne Changer la vie sur une musique de Mikis Theodorakis, qu'il interprète pour la première fois à l'occasion du congrès de Nantes le 17 juin 1977[1],[2].

Dans plusieurs de ses chansons, il a insisté sur son identité juive (L'étoile d’or) et son soutien à Israël (Plaidoyer pour ma terre[3]), Ce dernier texte constitue son « credo » politique.

Polyglotte, il parlait italien, français, allemand, anglais, espagnol et a également des notions en russe.

Herbert Pagani est mort à 44 ans des suites d’une leucémie à évolution accélérée. Il repose à Tel Aviv en Israël.

Discographie

Studio

En public

  • 1976 : Pagani à Bobino (30 cm Pathé Marconi 2C 066 14294)

45 tours

  • 1967 : Chez nous (Pathé Marconi)
  • 1976 : Plaidoyer pour ma terre (Pathé Marconi)
  • 1977 : 1900 (Pathé Marconi)
  • 1977 : Les Gens de nulle part / Vieux père Hugo (Pathé Marconi)
  • 1982 : Le Grand Pardon (Philips)[4]

Compilation

chez nous compositeur inconnu (voir limberger edouard)

Notes et références

  1. « « Changer la vie » – Institut François Mitterrand » (consulté le )
  2. « 1977 : Mikis Theodorakis présente l'hymne du PS, "Changer la vie" | INA », sur ina.fr (consulté le )
  3. Plaidoyer pour ma terre, texte et lu par l'auteur en vidéo.
  4. « Le Grand Pardon », sur Encyclopedisque.fr (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes