Herbert Hunger est le fils unique d'un haut fonctionnaire[1] aux chemins de fer impériaux[2]. Il fait ses études classiques à Vienne, puis étudie à la Rudolphina les humanités classiques de 1932 à 1936[3]. Il a en particulier comme professeurs Johannes Mewaldt (1880-1964, qui exerce une grand influence sur lui), Ludwig Radermacher et Karl Mras. Il suit aussi des cours d'archéologie classique. Sa thèse de doctorat en 1936 (dirigée par le prof. Mewaldt) porte sur Le Réalisme dans les tragédies d'Euripide. Il devient lecteur de latin et de grec, puis en 1937 enseignant au lycée académique de Vienne I. Il songe à une carrière d'enseignant, mais il fait son service militaire à l'automne 1937 et, en 1938, il est versé dans la Wehrmacht allemande, après l'unification (mais bénéficie d'un service civil de six mois en , où il est assistant dans un lycée moderne de Vienne XIV[3]). Mais la Seconde Guerre mondiale éclate quelques mois plus tard et il part dans une unité de combat. En 1940, il fait la connaissance à Dresde de Ruth Friedrich qu'il épouse en 1941[4]. Il est fait prisonnier dans un camp soviétique et n'est libéré qu'à la fin de l'année 1947.
Après sa libération, il entre à la Bibliothèque nationale autrichienne où il est chargé par le directeur, Josef Bick, de cataloguer les 1 100 manuscrits grecs de la Bibliotheca Palatina Vidobonensis, tâche qui lui prend deux ans. Il se spécialise ensuite en paléographie grecque et byzantine. Son ouvrage qui fait référence Studien zur griechischen Paläographie paraît en 1954. Son livre magistral, Schreiben und Lesen in Byzanz. Die byzantinische Buchkultur, fait date en 1989. Il publie plusieurs études ou monographies importantes, comme sur Théodore Métochitès ou Jean Tzétzès. Son Lexikon der griechischen und römischen Mythologie est plusieurs fois réédité.
↑Le couple a des jumeaux en 1942, Hermann et Dietrich, puis une fille en 1949, Dorothea
↑(de) Johannes Koder, Biographie, in: Jahrbuch der Österreichischen Byzantinistik, 50 (2000)
Bibliographie
(de) Peter Soustal, Bibliographie Herbert Hunger, in: Jahrbuch der österreichischen Byzantinistik, vol. 51, 2001, p. 1–40
(de) Wolfram Hörandner, Johannes Koder, Maria A. Stassinopoulou (éd.), Wiener Byzantinistik und Neogräzistik. Beiträge zum Symposion Vierzig Jahre Institut für Byzantinistik und Neogräzistik der Universität Wien im Gedenken an Herbert Hunger (Vienne, 4-), Vienne, 2004 (Byzantina et Neograeca Vindobonensia, vol. XXIV)