Henriette Ith-Wille, née le à La Chaux-de-Fonds et morte le à Genève, est une infirmière, pédagogue et pacifistesuisse. Elle a été connue sous plusieurs noms, dont le pseudonyme Henriette Rémi et ses noms d’épouse Henriette Danneil puis Henriette Ith.
Biographie
Henriette Wille naît dans une famille d’horlogers à La Chaux-de-Fonds[1]. Elle se marie en 1914, avant le début de la Première Guerre mondiale, avec Hans Danneil, un militaire prussien ; elle obtient alors la nationalité allemande (et perd sa nationalité suisse), s’installe en Allemagne et s’occupe des soldats blessés au front[1], vraisemblablement à l’hôpital militaire de Verden[2].
Peu à peu, et notamment du fait de la guerre, des divergences idéologiques naissent au sein du couple, qui divorce en 1928[2]. En 1919, Henriette Wille adhère ainsi à l’Internationalen Jugend-Bund (Ligue internationale de la Jeunesse, devenu ensuite la Internationaler Sozialistischer Kampfbund ou ISK), un mouvement de jeunesse socialiste et pacifiste[1] fondé par Leonard Nelson[3]. Elle retourne en Suisse en 1924, à Genève, où elle travaille un temps pour Alice Descœudres[2] ; elle rejoint le Bureau international d'éducation, enseigne l’espéranto[1] et occupe le poste de secrétaire de Pierre Bovet[1],[4].
Elle épouse le Suisse Émile Ith en 1929, ce qui lui permet de rester en Suisse : les autorités administratives refusant de lui rendre sa nationalité de naissance, elle aurait dû retourner en Allemagne à l’expiration de son titre de séjour[1].
Entre 1928 et 1932, elle traduit en espéranto le journal de l’ISK et le diffuse comme support de cours auprès de ses étudiants, principalement des ouvriers[3].
En 1942, Henriette Wille publie sous le nom d’Henriette Rémi Hommes sans visage, un récit adapté de son expérience pendant la Première Guerre mondiale : comme il est écrit en français pour un public francophone, les noms sont par exemple francisés pour gommer le fait qu’elle travaillait du côté allemand[2].