Henri Vaquez est issu d'une famille de fabricants de soie à Paris. Il effectue ses études secondaires au lycée Condorcet[3].
Au cours de ses études de médecine, il est externe des hôpitaux en 1883-1884, et interne en 1885-1889. En 1890, il obtient son doctorat en médecine[4] avec sa thèse De la thrombose cachectique[3].
« Il [Henri Vaquez] n'a négligé, dans la compréhension des sujets, aucune hypothèse, dans l'investigation, aucune technique, dans la thérapeutique enfin, aucune audace »[5].
Au début des années 1900, Henri Vaquez et Charles Laubry s'associent à Émile Spengler dans le but de mettre au point un nouvel appareil de mesure de la pression artérielle. En 1907, après des mois de recherche, ils parviennent à développer le premier tensiomètre moderne, le « Vaquez », permettant au diagnostic médical d'entrer dans l'ère de la modernité.
En 1915, il préconise l'injection intraveineuse d'ouabaïne dans l'insuffisance cardiaque, et en 1923, il propose la notion d'insuffisance cardiaque partielle[3].
Henri Vaquez a été le fondateur et le rédacteur de la revue Archives des maladies du cœur, vaisseaux et sang en 1902[3].
Œuvres et publications
De la Thrombose cachectique, G. Steinheil (Paris), 1890, Thèse de doctorat, lire en ligne sur Gallica.
«Sur une forme spéciale de cyanose s’accompagnant d’hyperglobulie excessive et persistante», in: Comptes rendus de la Société de biologie, Paris, 1892, 44: 384-388. Publication princeps de la maladie de Vaquez.
Exposé des titres et travaux du Dr Vaquez, [Concours pour l'agrégation, section de pathologie interne et de médecine légale, ], G. Steinheil (Paris), 1898, Texte intégral.
Hygiène des maladies du cœur, [préface du professeur Potain], Masson et Cie (Paris), 1899,lire en ligne sur Gallica.
Précis de thérapeutique, Baillière, Paris, 1907.
Les Arythmies, [Leçons recueillies par le Dr Ch. Esmein], J.-B. Baillière et fils (Paris), 1911, lire en ligne sur Gallica.
Comment se constitue une lésion valvulaire du cœur, impr. de la "Semaine médicale" (Paris), 1914, lire en ligne sur Gallica.
Titres et travaux scientifiques, J.-B. Baillière et fils (Paris), 1919, Texte intégral.
Maladies du cœur, J.-B. Baillière et fils, 1921.
En collaboration
avec Emile Bordet: «De la valeur comparée de l'orthodiagraphie et de la percussion du cœur, dans le rétrécissement mitral pur»,in: La Semaine médicale (Paris), 1909, lire en ligne sur Gallica.
avec Emile Bordet: Le cœur et l'aorte, études de radiologie clinique, J.-B. Baillière et fils (Paris), 1913, lire en ligne sur Gallica.
avec Charles-Edouard Aubertin (1876-1950): Le Traitement des anémies, J.-B. Baillière et fils (Paris), 1914, lire en ligne sur Gallica.
avec Édouard Donzelot (1884-1960):Les Troubles du rythme cardiaque, J.-B. Baillière et fils, 1926.
Divers
Le peintre Édouard Vuillard (1868-1940) l'a représenté au cours d'une visite au lit d'un patient dans un tableau daté de 1921[8].
Bibliographie
M. Hartmann, «Nécrologie. Décès de M. Vaquez», in: Bulletin de l'Académie nationale de médecine, Masson (Paris), 1936, 115-3, 15, p. 563-4, lire en ligne sur Gallica.
A. Clerc, «Notice nécrologique sur M. Henri Vaquez (1860-1936)»,in: Bulletin de l'Académie nationale de médecine, Masson (Paris), 1936, 115-3, 19, p. 685-95, lire en ligne sur Gallica.
↑ abcdefg et hFrançoise Huguet, Les professeurs de la faculté de médecine de Paris, dictionnaire biographique 1794-1939, Paris, INRP - CNRS, , 753 p. (ISBN2-222-04527-4), p. 485-486.