Au cours des années 1960 et jusqu'en 1973, Henri Doublier dirige la Saison lyrique française au Théâtre municipal de Rio de Janeiro. Il est accompagné de Jacques Pernoo (chef d’orchestre à l'Opéra de Bordeaux), de Georges Wakhevitch et Félix Labisse (tous deux décorateurs), et des artistes de l’Opéra de Paris. Il a aussi travaillé avec des musiciens, des chanteurs et des acteurs brésiliens. Il a présenté au public de Rio de Janeiro des œuvres inédites, au Brésil, du théâtre lyrique français. Il a présenté des auteurs brésiliens à l’étranger, tels que Manuel Bandeira et Dias Gomes, en les traduisant en français.
En 1969, il dirige l’acteur Procópio Ferreira(pt) dans L’Avare de Molière au Théâtre Princesa Isabel de Rio de Janeiro. Il a travaillé avec Almeida Prado dans l’élaboration de deux oratorios : Villegagnon ou les Isles Fortunées, en 1971, et Thérèse l’amour de Dieu, en 1973.
Discographie
À la fin des années 1950, il a déjà enregistré plusieurs albums avec sa Compagnie Henri Doublier : Le Jeu de l'amour et du hasard, Les Fleurs du Mal, Un caprice, La palette orchestrale, Le malade imaginaire, Poésie et musique et Les Lettres de mon moulin notamment avec la participation de Cécile Demay et des comédiens Georges Chamarat et Michel Galabru[1].
En 1960, il enregistre d'autres disques (33 tours), notamment L'avare" de Molière au Club national du disque[2].
Dans les années 1960, Henri Doublier a dirigé le Festival d’art sacré d’Annecy devenu le Festival international du théâtre religieux d'Annecy, avec l'aide de sa femme Cécile Demay. Il y fait jouer notamment :
1960 : L’annonce faite à Marie
1961 : Dialogues des carmélites
1962 : Jedermann et Polyeucte
1963 : Le maître de Santiago" et L’otage
1964 : Antigone et La vie est un songe
1965 : Electre et La dévotion à la croix
1966 : La grande pitié du royaume de France et L’échange
1967 : L’Évangile Salésien
Opéra-Comique
En 1962, Georges Auric sollicite Henri Doublier pour qu'il devînt metteur en scène à l'Opéra-Comique pour les saisons 1962/1963 et 1963/1964. Il y met en scène :
1964 : Grand Prix de la Critique pour "Zoroastre" (Opéra Comique)
1965 : Grand Prix international du disque pour "L'Otage" Paul Claudel
1967 : Grand Prix international du disque pour "Dialogues des Carmélites", de Georges Bernanos
1967 : Prix de la musique d'art lyrique et chorégraphique en tant que Meilleur directeur de l'Opéra de Rio de Janeiro
Bibliographie
Marie Jeanne Calasans, Un artiste savoyard au Brésil : Henri Doublier, éditions Académie de Savoie, Chambéry, 2002 (Marie-Jeanne Calasans fut son assistante au Brésil[3]).