Né à la Nouvelle-Orléans, Cordier arrive en France en 1852, à trois ans, et sa famille emménage à Paris en 1855. Il fait ses études au collège Chaptal puis en Angleterre.
Parcours professionnel
En 1869, à 20 ans, il s'embarque pour Shanghai, où il travaille pour une banque anglaise. Au cours des deux années suivantes, il publie plusieurs articles dans les journaux locaux.
En 1872, il est nommé bibliothécaire de la branche Chine du Nord de la Royal Asiatic Society. Durant cette période, il publie une vingtaine d'articles dans le Courrier du Soir de Shanghai, les Nouvelles quotidiennes de la Chine du Nord et le Journal de la branche de la Chine du Nord de la Royal Asiatic Society[1].
En 1876, il a été nommé secrétaire d'un programme du gouvernement chinois pour les étudiants chinois en Europe.
Henri Cordier a été professeur à l’École spéciale des langues orientales (INALCO). Il rejoint le corps professoral en 1881, et est professeur de 1881 à 1925. Lorsque l’École libre des sciences politiques souhaite s'ouvrir à l'enseignement international afin de former les administrateurs coloniaux, Cordier est recruté pour donner un cours sur l'Extrême-Orient[2]. Il fait partie d'une vague d'orientalistes recrutés au sein de l'école, dont font aussi partie Jules Silvestre, Paul Pelet et Albert Wilhelm[3].
Rédacteur de la réédition du livre de Henry Yule, Cathay and the Way Thither: being a Collection of Medieval Notices of China, Londres, 1913-1916 (quatre volumes).
(en) Ting Chang, “Crowdsourcing avant la lettre : Henri Cordier and French Sinology, ca. 1875–1925”, L'Esprit créateur, Volume 56, Number 3, Fall 2016, Johns Hopkins University Press, p. 47-60.
Frédéric Girard, « Le fonds Henri Cordier de l'université Keiō, Tōkyō », Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 99, 2012-2013, p. 385-390.