Dès 1334, Henri Bohic a installé son office dans la paroisse Saint Benoît de Paris et exerce le métier de juriste professionnel. Au cours de sa carrière, il est consulté en tant que spécialiste des affaires regardant les biens de l'Eglise, en particulier par le Seigneur de LéonHervé VII[1], et est amené à voyager.
En revanche sa publication et sa diffusion par La Faculté de droit de Paris est un événement. L'Université de Paris n'a en effet pas, selon un statut établi par une bulle de 1213, l'habilitation de se prononcer sur le droit canon mais seulement celle de commenter. Cette publication est l'acte par lequel l'Université de Paris réaffirme puissamment son autorité, par le biais de l'interprétation des décrétales, à faire juger une affaire ecclésiastique selon des règles de droit et à avoir une emprise jurisprudentielle sur l'évolution du droit canon, une manière de contourner une restriction constitutive et d'augmenter son autorité vis-à-vis de Bologne. Les décrétales de Grégoire IX deviennent le sujet principal d'examen du doctorat en droit canon, ce qui est une façon d'asseoir, dans une certaine mesure, l'autorité religieuse sur la loi, celle du Pape, qui siège à Avignon depuis 1309, sur l'Université.
En Bretagne, au moins cinq rues portent son nom[2].
Annexes
Bibliographie
Paul Fournier Paul, « Le jurisconsulte breton Henri Bohic » dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 75e année, N. 2, 1931. pp. 149–150.
Jean-Luc Deuffic, "Au service de l'Université et au conseil du duc … Notes sur le canoniste breton Henri Bohic († v. 1357)" dans Pecia, vol. 4, 2004, p. 47-101 [1]
Jean-Luc Deuffic, “Henri Bohic, et le receveur Yves de Cleder”, dans Notes de bibliologie. Livres d’heures et manuscrits du Moyen Age identifiés, Pecia, Le livre et l’écrit, 7, 2009