D'origine lorraine[3], fils d’un conducteur des ponts et chaussées, Henri Marie Charles Adeline suit des études secondaires au collège de Verdun puis au lycée de Troyes[3]. Il est admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1916 (promotion des Drapeaux et de l'amitié franco-américaine)[3]. Il y reste un an et part pour le front comme aspirant du 278e régiment d'infanterie en août 1917[3]. Il est blessé par un éclat d'obus en [3]. De 1920 à 1922, il sert dans différentes affectations dans le service des transmissions au Maroc[3]. Il va suivre ensuite des cours à l'école technique du Génie et est ensuite affecté à Nancy, au 18e régiment du génie[3]. Il suit les cours de l'école de Guerre entre 1930 et 1932[3] puis est affecté à l'état-major de la 20erégion militaire toujours à Nancy[3] avant de partir au 6e régiment du génie à Angers[3].
En septembre 1939, il est affecté à l'état-major du 12e corps d'armée en Alsace[3], corps d'armée qui se retrouve encerclé en Alsace en . Le , refusant de se rendre, il prend la tête d'un petit groupe d'officiers et de sous-officiers et à pied, va rejoindre la zone libre à plus de 250 km de là[3].
En avril 1944, il commande un maquis à côté de Bergerac et est adjoint militaire au chef de l'Armée secrète pour le sud de la Dordogne[3].
En août 1944, dirigeant les maquis de l'Armée secrète et des FTP de Dordogne Sud, il poursuit les colonnes allemandes qui se replient sur Bordeaux[3]. Il libère Bergerac, Libourne, puis Bordeaux, désertée par la Wehrmacht, le [3].
Puis début septembre, il prend le commandement de tous les groupements FFI du Sud-Ouest (environ 12 000 hommes) et
commandera les opérations face à la poche allemande de La Rochelle et celle de Royan et de la pointe de Grave[3]. Après une réunion le avec le général de Gaulle dans son PC de Saintes, il doit réduire cette dernière pour permettre de dégager le port de Bordeaux[3] et temporiser pour la Rochelle, De Gaulle craignant une destruction du port par les Allemands[3].
En octobre 1944, est créé le "front de l'Ouest" afin de réduire les poches de résistance allemande sur toute la façade atlantique française, commandé par le général de Larminat, sous le commandement duquel passe Adeline, toujours à la tête du front de Royan et de la Rochelle. Il commande l'attaque contre Royan à la tête de la division "Gironde" entre 14 et le [3].
Après guerre, il est nommé chef des troupes du génie en Algérie[3] puis dirige ensuite le génie de la 1re Région militaire où il va faire construire près de 1 500 logements pour les cadres militaires en région parisienne[3].
Il prend sa retraite militaire en 1955 et va alors diriger un bureau d'étude qui va superviser la construction de plus de mille appartements en région parisienne, à Strasbourg et à Saint-Georges-de-Didonne[3] (Charente-Maritime).
Le général Adeline meurt le , à la suite d'un accident de voiture, à Châlons-sur-Marne où son épouse Jeanne Fallet (née en 1896[4]) est tuée sur le coup. Il est inhumé à Sivry-sur-Meuse[5] (Meuse), sa région d'origine et où il possédait une maison de vacances[5].
Les Combattants de l'aube - Les Compagnons de la Libération d'origine lorraine, Jérôme Estrada de Tourniel, Editions Serpenoise, 2014. Un chapitre lui est consacré.