Henning Arnisaeus étudie dès 1589 à Helmstedt la philosophie (sous Cornelius Martini) et la médecine, puis passe à Francfort-sur-l'Oder. En 1604, il enseigne au Collegium politicum de Helmstedt, puis après des voyages en France et en Angleterre, il devient professeur de morale à Francfort-sur-l'Oder, puis de médecine à Helmstedt. En 1620, il part au Danemark comme médecin personnel du roi Christian IV. Son De constitutione et partibus Metaphysicae (Francfort, 1606) ainsi que d'un Epitome metaphysicae (1606) est une œuvre quasi-programmatique de la nouvelle métaphysiqueluthérienne. Arnisaeus connait très bien la tradition italienne (Zabarella, Scaliger, Pic de la Mirandole, Zimara, Antonio Bernardi Mirandulano) ainsi que les jésuitesespagnols. L'influence scotiste (Antonius Andreas) est sensible dans l'Epitome. Arnisaeus approfondit aussi la distinction entre métaphysique générale et métaphysique spéciale, la première s'orientant immédiatement vers sa généralité ontologique. Il exclut Dieu et les immatériaux : typique de la "sécularisation de la métaphysique" qui eut lieu à l'Université d'Helmstedt.
Bibliographie
Ulrich Gottfried Leinsle, Das Ding und die Methode, Augsburg, , p. 239-254 ;
Scattola, Merio, «Arnisaeus, Zabarella e Piccolomini : la discussione sul metodo della filosofia pratica alle origini della disciplina politica moderna», in : La presenza dell'aristotelismo padovano nella filosofia della prima modernità, ed. Gregorio Paia, Padova, Antenore, 2002, 273-309.
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