Helmut Kunz, né à Ettlingen en Allemagne, étudie en premier temps le droit, puis la médecine dentaire. Il écrit sa thèse de doctorat sur « l'étude des caries dentaires chez les écoliers en relation avec leur alimentation pendant la petite enfance ». En , il ouvre un cabinet dentaire à Lucka, puis à Leipzig[1].
En Il s'engage dans la Wehrmacht comme médecin militaire puis démissionne en pour rejoindre la SS[2].
Carrière dans la SS
En , Helmut Kunz est membre de la 3e division SSTotenkopf. En , il est grièvement blessé et affecté au bureau médical[2] de la Waffen-SS à Berlin en tant que second assistant du dentiste général. Fin avril , il est affecté à la Chancellerie du Reich à Berlin[3].
Assassinat des enfants Goebbels
Contrairement à de nombreux autres nazis de premier plan, Joseph Goebbels montre en , qu'il soutient fermement Hitler en s'installant avec sa famille dans le Vorbunker, qui est relié au Führerbunker inférieur par le jardin de la Chancellerie du Reich, dans le centre de Berlin[4].
Magda Goebbels est la première patiente d'Helmut Kunz à la Chancellerie du Reich. Elle avait développé un abcès sous un pont dans sa mâchoire inférieure. Le , Magda prend Kunz à part pour lui demander de l'aider à tuer ses enfants. Après avoir rencontré les enfants, il part et retourne à son poste à la Chancellerie[5]. Le , Magda lui téléphone et lui demande de venir au Vorbunker. Sur place, elle l'informe qu'Hitler est mort et que des groupes tentent de sortir de l'encerclement soviétique, mais que les Goebbels ont décidé qu'il était temps de mourir[5]. Magda et Goebbels insistent pour que Kunz les aide. Selon Kunz, il injecte aux enfants Goebbels de la morphine que Magda a obtenue du Dr Ludwig Stumpfegger pour les rendre inconscients avant que des capsules de cyanure ne soient administrées[6].
Capture et vie postérieure
Helmut Kunz retourne travailler aux urgences dentaires, où il reste jusqu'à ce qu'il soit fait prisonnier par les troupes de l'Armée rouge le . Le Dr Werner Haase, ainsi que deux infirmières, Erna Flegel et Liselotte Chervinska sont également faits prisonniers avec lui[7]. Il passe dix ans en captivité en Russie, puis retourne à Münster. En , un ancien sergent de la Waffen-SS et prisonnier de guerre, Harri Mengershausen, implique Kunz dans la mort des enfants Goebbels.
Dans sa déposition, Helmut Kunz déclare qu'il a injecté de la morphine aux enfants mais que c'est Magda Goebbels, ou le Dr Ludwig Stumpfegger, qui ont glissé les capsules de cyanure des enfants[8].
Cela contredit le témoignage de l'OberscharführerRochus Misch, membre des gardes du corps d'Hitler(Führerbegleitkommando) et chef des communications dans le Führerbunker, et les déclarations du secrétaire d'État de Goebbels au Ministère de la Propagande, Werner Naumann. Naumann et Misch ont tous deux déclaré que c'est le chirurgien d'Hitler, le Dr SS Stumpfegger qui a mélangé une boisson narcotique sucrée pour endormir profondément les enfants Goebbels avant que Magda ne mette des capsules de cyanure dans leur bouche[9],[10].
Les tribunaux allemands refusent de condamner Kunz, et il reste libre et dans la pratique dentaire, très apprécié jusqu'à sa mort[8]. Il décède à Freudenstadt en [11], et est enterré au Städtischer Friedhof (cimetière municipal).
Notes et références
(anglais) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Helmut Kunz » (voir la liste des auteurs).
↑(en) It’s all over now.’ The dentist Helmut Kunz and thekilling of Reich Propaganda Minister Joseph Goebbels : Introduction (lire en ligne [PDF]), p. 997.
Fohrmann, Pétra. Die Kinder des Reichsministers : Erinnerungen einer Erzieherin an die Familie Goebbels - 1943 bis 1945. Verlag Fohrmann. Swisttal (10. octobre 2005)
Steven Lehrer, The Reich Chancellery and Führerbunker Complex: An Illustrated History of the Seat of the Nazi Regime, McFarland, , 214 p. (ISBN0-7864-2393-5, lire en ligne)
Steven Lehrer, Hitler Sites: A City-by-city Guidebook (Austria, Germany, France, United States), McFarland, , 224 p. (ISBN0-7864-1045-0, lire en ligne)
James P. O'Donnell, The Bunker (book), Boston, Houghton Mifflin, (ISBN978-0-395-25719-7)
V. K. Vinogradov, Hitler's Death: Russia's Last Great Secret from the Files of the KGB, Chaucer Press, (ISBN978-1-904449-13-3, lire en ligne)