Il est nommé à l'évêché de Dol le , et consacré à Paris le , par Jean-François de Gondi, archevêque de cette ville, assisté des évêques de Die et de Luçon. Il devint conseiller d'État et gouverneur de la ville et du château de Dol au mois de septembre suivant. Il assista à l'assemblée du clergé qui se tint en 1643. Ayant consenti à permuter son évêché avec celui de Nîmes, occupé par Antoine Cohon, le roi le transféra à Nîmes le , puis il fut confirmé le . Il y fit son entrée le . Son église cathédrale avait été détruite par les protestants, et en partie reconstruite par son prédécesseur; il la bénit un mois après son arrivée.
Les protestants qui étaient dans sa ville épiscopale, et qui étaient très-remuants, lui donnèrent souvent du souci, et allèrent l'attaquer un jour dans son palais. Il jeta un interdit sur la ville, et se retira à Beaucaire ; mais bientôt après, ayant reçu les soumissions des magistrats, il leva cet interdit et rentra dans sa ville. On l'avait soupçonné d'abord de favoriser le jansénisme, et il avait peut-être fourni un peu matière à ce soupçon ; mais, à ses derniers moments, il déclara qu'il se soumettait sans aucune restriction aux décisions de l'Église. Ce fut dans ces sentiments qu'il mourut, le et ses obsèques furent célébrées le 22 par l'évêque Nicolas de Grillié[3].
↑Recueil de plusieurs pièces d'éloquence et de poésie présentées à l'Académie des jeux floraux, Chez la Veuve de J.J. Boude, Claude-Gilles Lecamus, & Jacques Loyau, Imprimeurs & Libraires du Roi & de l'Académie des Jeux Floraux, à la Porterie
↑(en) Joseph Bergin, The Making of French Episcopate (1589-1661) Yale University Press, 1996 (ISBN978-0300067514), p. 611-612.
↑Tresvaux, p. 294. L'Église de Bretagne: ou, Histoire des siéges épiscopaux, séminaires et... Par Pierre Hyacinthe Morice