La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
1Carte dynamique
2Carte Openstreetmap
3Carte topographique
4Carte avec les communes environnantes
La commune Hauteville-sur-Fier se situe dans la partie haute-savoyarde du pays de l'Albanais. Elle se trouve à 7 km de Rumilly, chef-lieu du canton, et 14 km d'Annecy, la préfecture du département.
La commune s'organise autour de six noyaux urbains, le chef-lieu, avec La Croix à l'Est, la Pallud, Hautevillette et Les Onges, au Nord, et Le Vernay, à l'Ouest, tous situés en rive droite. Un noyau s'est développé sur la rive gauche en direction de la plaine de la Champagne (Marcellaz-Albanais - Rumilly).
Au , Hauteville-sur-Fier est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1].
Elle est située hors unité urbaine[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[3],[4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (63,4 %), prairies (12,2 %), zones urbanisées (11,5 %), forêts (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le toponyme Hauteville-sur-Fier est officiel depuis l'année 1901 (publication au JO du )[6],[7],[8]. Le nom de la commune, afin de ne pas être confondu, est associée à la rivière qui traverse son territoire, le Fier. Elle portait le nom de Hauteville-de-Rumilly jusqu'en 1749, puis simplement Hauteville[6],[7].
Le nom provient du latin Alta villa (Alteville), de alta, signifiant « haute, située en hauteur », et de villa, désignant un domaine agricole de l'époque gallo-romaine. Cette appellation repose peut être sur l'opposition à la rive gauche du Fier, correspondant à la plaine dite de Champagne[9].
Le bourg s'est développé à partir d'un gué permettant de traverser le Fier[8]. Le site semble occupé dès l'Antiquité avec la présence notamment d'un temple dédié au dieu Vintius, au lieu-dit « vigne des Idoles »[8],[11]. En effet, une inscription sur une plaque de calcaire blanc, datant très probablement du règne de l'empereur Tibère, a été découverte sur laquelle est mentionné le donateur du temple, le préfet du district de Diane (Diarensium) Titus Valerius Crispinus[8],[11],[12]. Celle-ci est exposée au musée de l'Albanais à Rumilly[8].
Durant la période médiévale, le passage par le pont de la Champagne est stratégique entre les cités de Genève, au Nord, et Chambéry, au Sud[8],[13]. Il est placé sous la garde de deux châteaux (XIIe siècle) et des saints protecteurs, Christophe et Nicolas[8].
Les lieux semblent appartenir au domaine de l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune avant de passer à la maison de Genève, qui prêtent hommage pour une partie à l'abbaye en 1178[8]. La seconde est entre les mains de la famille dite de Hauteville, mentionnée au cours du XIIe siècle dans l'entourage des comtes de Genève[8]. Les Genève possèdent le château édifié sur une motte, probablement au cours du XIIe siècle, tandis que les seconds semblent posséder la maison forte de Collonges, remontant au siècle suivant.
Les Hospitaliers s'installent sur la paroisse vers 1227, à la suite de la cessation du fief par l'évêque de Genève, Aymon de Grandson[14], au lieu-dit Hautevillette[15]. Ils édifient un hôpital, placé sous le patronage de saint Christophe[15]. L'établissement fonctionne jusqu'en 1576[15].
Les habitants de Hauteville-sur-Fier sont appelés les Hautevillois-es[7].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2022, la commune comptait 1 074 habitants[Note 2], en évolution de +16,49 % par rapport à 2016 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
la maison forte de Collonges, au pied du château comtal.
le château des Onges, construit au XVIe siècle par le Sénateur Jehan/Jean-Denis d'Anières († 1608), seigneur de Veigié, sans fonction défensive[21]. Il passe ensuite par mariage à la famille de Gantelet[22]. Le château est restauré par Charles de Gantelet d'Anières à la fin du XIXe siècle[22]. Il est racheté après la guerre par André Devigny, compagnon de la Libération et chef du Service Action dans les années 1960[23].
l'ancien hôpital Saint-Christophe de « Hautevillette » (XIIIe siècle), avec sa tour dite la « prison » appartenant aux Hospitaliers de Compesières[15].
l'église Saint-Nicolas, construite en 1646 par Fernand Roulier porteur de l’art baroque en Savoie. Fortement modifiée au XIXe siècle[24].
Famille de Hauteville (v. XIIe au XIVe siècle), seigneurs d'Hauteville et de Crête, situés dans l'entourage des comtes de Genève et au service du diocèse[25], portant notamment la charge de vidomne de Genève[8],[26].
Voir aussi
Bibliographie
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0), p. 423-426, « Hauteville-sur-Fier (Hauteville de Rumilly) ».
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 12
↑ a et bLouis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p., p. 130 et suivantes.
↑Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 168-171, « article n°8 ».
↑Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 411, Notes : 1620, 1626 et 1677.
↑Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Yens/Morges Saint-Gingolph, Ed. Cabédita, coll. « sites et villages », , 193 p. (ISBN978-2-88295-117-5), p. 94
↑Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 498.
↑Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 3, Grenoble, Allier Frères, 1863-1910 (lire en ligne), p. 196-201.