Ali, un jeune homme d'une vingtaine d'années vivant en Tunisie, gagne sa vie précaire en vendant de l'essence de contrebande dans les rues. Il rêve d'une vie meilleure pour lui-même, mais ses responsabilités domestiques s'intensifient lorsque la mort soudaine de son père le laisse responsable de ses deux jeunes sœurs. Alors que la famille fait face à une expulsion imminente, Ali cherche un travail et une vie plus stable. Dans une société en proie à la corruption, cependant, seules des opportunités illicites se présentent et Ali est confronté à une décision sur laquelle il n'y a peut-être pas de retour en arrière. Harka emmène le spectateur dans les rues de Sidi Bouzid, berceau du printemps arabe, et nous plonge dans la vie d'une famille pour qui les chances et les choix s'épuisent.
Fiche technique
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Production : Habib Attia, Maurice Fadida, Fabian Gasmia, Alex Hughes, Eugene Kotlyarenko, Riccardo Maddalosso, Tariq Merhab, Lotfy Nathan, Benoit Roland, Nicole Romano, Donato Rotunno, Julie Viez
Sociétés de production : Cinenovo (France), Tarantula (Luxembourg), Wrong Men / Wrong Men North (Belgique), Detailfilm (Allemagne), Cinétéléfilms (Tunisie), Kodiak Pictures (États-Unis), Beachside Films (États-Unis), Anonymous Content (États-Unis), Spacemaker (États-Unis)[4]
En juillet 2021, il est annoncé qu'Adam Bessa rejoint le casting du film, avec Lotfy Nathan à la réalisation à partir d'un scénario qu'il avait écrit. Harka est son premier long métrage en tant que réalisateur[7]. Le scénario est inspiré par l'auto-immolation de Mohamed Bouazizi qui déclenche la révolution tunisienne et le printemps arabe entre 2010 et 2011[2]. Le titre Harka, qui se traduit par « brûler », est un argottunisien désignant un migrant qui traverse illégalement la mer Méditerranée en bateau[2]
Tournage
Le film est tourné à Tunis et à Sidi Bouzid pendant la pandémie de Covid-19[8]. Il n'y a pas de confinement officiel en Tunisie à l'époque, mais, quelques semaines après le début du tournage, une crise politique voit la président Kaïs Saïed démettre le gouvernement, provoquant des manifestations de rue. Les acteurs et l'équipe sont pris dans une manifestation alors qu'ils tournent dans une gare routière. Cinétéléfilms veille à ce que tout le monde reste en sécurité[8]. Le réalisateur Lotfy Nathan vient d'un milieu documentaire et incorpore des éléments de ce qui se passe dans la rue dans Harka. Il place même des non-professionnels dans certains des rôles clés[8].
Harka est le premier long métrage à être tourné à Sidi Bouzid, là où la révolution tunisienne a commencé[2].
Accueil
Accueil critique
Le site américain Rotten Tomatoes propose un score de 100 % et une note moyenne de 10⁄10 à partir de l'interprétation de six titres de presse[9]. En France, le site Allociné propose une moyenne de 4⁄5, après avoir recensé 24 critiques de presse[10].
Box-office
Pour son premier jour d'exploitation en France, Harka réalise 2 417 d'entrées dans 42 salles et prend la quatrième place au box-office des nouveautés[11].