Les prémices de création du haras remontent dès 1900, lorsqu'un étalon Nonius et deux juments poulinières hongroises sont amenés au domaine alors propriété de la couronne austro-hongroise. En 1906, un étalon arabe a également été acheté pour la reproduction[1].
Le haras est créé en 1919, sur les domaines qui appartenaient à la couronne, notamment sur les terres du monastère de Mărgineni et Văcărești(ro), couvrant une superficie de 2 000 hectares au total[2],[3]. La tradition locale veut que l'initiative de sa création soit du fait de la reine Marie, grande amatrice de chevaux et cavalière accomplie[1]. Elle visite le haras de nombreuses fois[1]. Jusqu'en 1943, le haras s'étend sur une superficie de 2945 ha avec les terres de la réserve d'état[2]. Le palais miniature du domaine, laissé à l'abandon par les communistes, finit par s'effondrer totalement lors d'un tremblement de terre en 1986[1].
Le haras national de Rușețu est le lieu de sélection du Trait roumain, qui finit par être officialisé comme race en 1988[1].
En novembre 2002, le haras passe sous l'administration de la Direction des forêts de Buzău[2],[3]. En novembre 2012, le cheptel reproducteur et les jeunes reproducteurs de la race Furioso-North Star, provenant du haras de Beclean, sont amenés au haras de Rusetu[3]. Depuis juillet 2015, le haras de Rușețu est sous la tutelle de la Direction de l'élevage, de l'exploitation et de l'amélioration du cheval, en tant que sous-unité de cette dernière[2].
Missions
Le haras national de Rușețu est destiné à l'élevage de la race du Trait roumain, plus précisément sa variété de plaine (de Rușețu)[2]. Il détient un troupeau reproducteur de cette race, ainsi que des chevaux de diverses autres races, dont le Furioso-North Star[2] ; il est également considéré comme un haras d'élevage du Furioso[3].
Le haras se trouve dans le județ de Buzău[2], sur une vaste plaine, à la confluence des judets de Buzău, Brăila et Ialomița[1]. Il est divisé en trois sections : Mărgineanca, Lunca Nouă et Stupina. Le site dispose d'écuries, de greniers à foin, de hangars à grains, de sièges administratifs, de paddocks, d'une piste d'entraînement, d'un atelier mécanique et d'une pharmacie, ainsi que de terres agricoles[2].
Chevaux célèbres
L'étalon Talion, né et élevé à Rușețu d'un père qui est un autre grand champion, l'étalon Luptăto, et de la jument Tufița, est resté célèbre dans toute la Roumanie. Le , il est le premier cheval roumain à passer sous la barre des 1.19.9/km dans la course du Derby à l'hippodrome de Ploiesti, qui, selon les chroniques de l'époque, a également établi le record du nombre de spectateurs au Derby de la Trappe, soit environ 11 000 personnes[4].