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Hakim Abdullah Jamal ( – ) est le nom adopté par l'activiste afro-américain Allen Donaldson, un cousin de Malcolm X et un des associés de Michael X(en).
Biographie
Son père était un alcoolique et sa mère l'a abandonné quand il n'avait que 6 ans. Donaldson s'est mis à boire de l'alcool régulièrement quand il avait 10 ans et est devenu consommateur d'héroïne à l'âge de 14. Au début de sa vingtaine il a passé quatre ans en prison[2].
Le tempérament violent de Donaldson a mené à son incarcération dans un asile psychiatrique après deux tentatives d'homicide. Plus tard il a subi une conversion aux enseignements de la Nation d'Islam et a pris le nom de Hakim Jamal[2].
Hakim Jamal est également connu pour avoir entretenu des relations avec des personnalités, notamment l'actriceaméricaineJean Seberg. Sa femme a donné un coup de téléphone au père de Seberg pour essayer de mettre fin à cette liaison amoureuse[3]. L'écrivain V.S. Naipaul a décrit Benson comme "femme esclave blanche de Jamal"[4]. Jamal et Benson ont voyagé à travers l'Amérique en cherchant le financement pour le projet de création d'une école Montessori pour les enfants noirs. Plus tard, ils ont rejoint Michael X, le leader de West Indian Black Power, dans sa commune à Trinidad, où Jamal écrivait les articles supportant la commune[5].
Après la mort de Malcolm X, Jamal a rejoint Maulana Karenga et les autres pour fonder US, une organisation pour promouvoir l'unité culturelle afro-américaine. Il avait déjà fait circuler un magazine autoproduit intitulé US, ainsi titré à la fois en référence à la phrase « us and them » (« nous et eux ») et à l'abréviation désignant communément les États-Unis. Ceci a promu l'idée de l'union culturelle noire comme identité nationale particulière[7].
Jamal et Karenga ont publié un magazine Message à Grassroot (Message to the Grassroot en anglais) en 1966, où Karenga a été inscrit comme président et Jamal comme fondateur du nouveau groupe (US)[8]. Jamal a affirmé que les idées de Malcolm X doivent constituer le modèle idéologique essentiel pour le groupe[8]. Pourtant, les opinions de Jamal étaient très différentes par rapport à celles de Karenga. Jamal continuait d'accentuer la politique radicale de son cousin, tandis que Karenga voulait enraciner les afro-américains dans la culture africaine. Jamal ne voyait aucune utilité dans les projets comme l'enseignement de swahili et la promotion des rites traditionnels africains[8].
Assassinat
Le , Jamal est tué par quatre Afro-américains ayant fait irruption dans son appartement à Boston et tiré à plusieurs reprises. La police a attribué le crime à un conflit interne, lié aux attaques de Jamal sur Elijah Muhammad[9].
(en) Hakim A. Jamal, From The Dead Level : Malcolm X and Me, New York, Random House, , 272 p. (ISBN978-0-394-46234-9)
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hakim Jamal » (voir la liste des auteurs).
↑ a et bFBI Docs - Dossier du FBI - Hakim Jamal ainsi que l'inventaire d'autres dossiers du FBI sur Jamal détenus par les Archives nationales II. (consulté le )
↑ a et b(en-US) Mel Gussow, « The Seberg Tragedy; Jean Seberg », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑ImraanCoovadia, « V. S. Naipaul and the Black Power Killings in Trinidad », dans Authority and Authorship in V. S. Naipaul, Palgrave Macmillan US, (ISBN9781349379194, lire en ligne), p. 63–92