Gerald Harman Warner Douglas Eric Holland-Martin Lionel Peyton Skipwith Clifford Caslon Richard Taylor White St. John Reginald Joseph Tyrwhitt Basil Jones
Il mena une carrière mouvementée et finit par recevoir le surnom de « Lucky Tartar » en raison de ses nombreuses évasions de situations dangereuses[1]. Il fut l'un des quatre destroyers de la classe à avoir survécu à la guerre sur les seize commissionnés[2].
En , il est présent lors du naufrage du cuirassé allemand Bismarck, enregistrant des rapports très détaillés après l'action. Alors qu'il retourne à Scapa Flow en compagnie de son sister-ship HMS Mashona, le groupe est attaqué par l'aviation allemande à l'ouest de l'Irlande. Le compte-rendu du Tartar après l'action indique : « On pense que tous les avions attaquants étaient des He 111 [...] un Fw 200 fut cependant observé. Environ 50 avions ont pris part aux attaques sur une période de 13 heures... »[8]. Le Mashona fut touché et gravement endommagé, et chavira un peu plus tard. À la suite de l'attaque, le Tartar a abattu un He 111[9],[10], et parviendra à secourir 215 marins et 14 officiers en les déposant à Greenock[7].
En janvier et , il escorte de nombreux convois, notamment les PQ-7B, QP-5, PQ-12, PQ-13 et QP-9. Le , le Tartar escorte les navires de la Home Fleet effectuant une recherche infructueuse du cuirassé Tirpitz[7].
En août, il est transféré en Méditerranée au cours duquel il participe à l'opération Pedestal dans le cadre de missions d'escorte. Le convoi subit des attaques aériennes et sous-marines le après avoir été aperçu par le sous-marin italien Uarsciek. Le lendemain, le Tartar lance des attaques de charges de profondeur pour chasser le sous-marin Granito. En compagnie du destroyer HMS Lookout, il parvient à repousser l'attaque du sous-marin italien Angelo Emo. Le lendemain, après une attaque aérienne ayant endommagé le HMS Foresight, le Tartar est déployé sur zone afin de lui porter assistance. Le navire le remorque et prend la direction de Gibraltar. Lors de son transit, le Foresight est touché par une torpille du sous-marin allemand U-73, et est considéré comme perte totale. Ses survivants sont embarqués à bord du Tartar puis sabordé avec des torpilles[7],[11].
En octobre, il participe à l'opération Torch avec les navires de la Force H. Les 28 et , engage en compagnie du HMS Laforey un certain nombre de Schnellboot près de Marrettimo, en Algérie. Le , il se déploie avec d'autres destroyers de la flotte méditerranéenne pour faire barrer la zone du cap Bon afin d'intercepter les navires s'approvisionnant en Tunisie. Le , il sauve quelque 200 survivants du navire-hôpitalHMHS Talamba, coulé par une attaque aérienne allemande au large de la plage. Le lendemain, le Tartar coule le navire à munitions Baarn, en flamme après avoir été endommagé par l'aviation. Le , il escorte le destroyer endommagé HMS Eskimo jusqu'à Malte, endommagé par lui aussi par des attaques aériennes. En août, le destroyer soutient l'invasion de l'Italie par les Alliés en couvrant les débarquements de Calabre et, plus tard, ceux de Salerne[7]. Il escorte notamment les HMS Nelson, HMS Rodney et HMS Orion dans le détroit de Messine, tandis que les gros navires bombardaient des batteries côtières en prévision des débarquements imminents.
En , il est déployé dans la Manche au sein du Commander-in-Chief, Plymouth pour effectuer des patrouilles offensives contre la navigation côtière au large de la côte française tout en escortant des convois alliés. En mai, le destroyer couvre le croiseur HMS Bellona et le mouilleur de minesHMS Apollo, dans le cadre d'une opération de mouillage de mines au large des côtes françaises en prévision du débarquement allié en Normandie. Le , il dirige la 10e flottille de destroyers dans la Manche pour empêcher quelconque intervention allemande lors de l’opération Neptune. Le , les navires de la 10e flottille de destroyers engagent des destroyers allemands lors de la bataille d'Ouessant. Les destroyers ZH1 et Z 32 sont coulés, le Tartar étant endommagé par un coup de canon. Quatre hommes sont tués et douze autres blessés. Le , il intercepte et engage des dragueurs de mines de la 46e flottille allemande au large des îles Anglo-Normandes et coule les dragueurs de mines M4601 et M4605. Le , les navires britanniques HMS Bellona, HMS Tartar et HMS Ashanti, assistés par les destroyers canadiens NCSM Haida et HMCS Iroquois attaquent un convoi au large de Saint-Nazaire, coulant les dragueurs de mines M263 et M486, le patrouilleurV414 et une vedette côtière de surveillance maritime avec quatre petits navires[7].
En , le destroyer escorte plusieurs porte-avions d'escorte à Gibraltar puis effectue des exercices en Méditerranée avant de partir pour Trinquemalay qu'il atteint le . Désormais actif au sein de l'Estern Fleet, il patrouille dans les zones des îles Andaman-et-Nicobar, participant ensuite aux bombardements de Car Nicobar et de Port Blair, ainsi qu’à l’opération Dracula. Pendant le reste de la guerre, il prend part à des missions d'escorte et de ratissage en compagnie de sa flottille, tout en menant des bombardements à terre en couvrant les débarquements alliés. Affecté à l'opération Zipper (débarquement en Malaisie), celle-ci est annulée lorsque le Japon capitule avant la mise en place de cette mission. Le Tartar est présent dans la baie de Tokyo lorsque l'Empire nipponsigne la reddition le .
Placé en réserve en 1946, il est utilisé comme navire d’hébergement pour le personnel de la flotte de réserve avant d’être vendu pour démolition le [7].
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