Chaque année, le roi et la Cour se déplaçait à Fontainebleau pour la saison de la chasse. Le château manquait de place pour tous les services du gouvernement. Pour remédier à cela, vers , François d’Orbay est chargé d'aménager le revers de l’aile nord de la cour du Cheval Blanc pour y loger les ministres[1].
Construction et aménagement
L'hôtel est élevé, sur demande de Louvois, à partir de par l'architecte Jules Hardouin-Mansart, après un élargissement de la rue Denecourt, sur l'emplacement de l'hôtel de Foix situé dans le bourg, entre l'habitation du surintendant et l'hôtel de Ferrare. La construction s'achève en [2]. Les bureaux, anciennement situés dans l'aile du Midi du château, ont été aménagés pour Louvois[3].
L'hôtel a été relié au palais par une arche à l'aile nord de la cour du Cheval Blanc[4]. Il s'agit alors d'un pont en pans de bois. Celui-ci est démoli durant la Révolution[5].
Réutilisation
Au XVIIIe siècle, l'hôtel accueille les bureaux du ministre des Affaires étrangères. Vergennes trouvaient d'ailleurs les locaux forts étroits. Seules quelques ouvertures subissent des modifications ; les façades restent en l'état[5]. Dans la seconde moitié de 1893, le baron Niedermeyer acquit le bâtiment et y effectue quelques réparations : il reprend l'aspect d'antan de la façade en incorporant une ligne de briques au-dessus de la corniche[6].
Restauration
L'édifice, devenu privé depuis, subit une rénovation historique des façades entre 2015 et 2017[1].
Mosaïque d'Invader
En , l'artiste français Invader, dans le cadre de son projet Space Invaders, réalise une mosaïque représentant une lampe Tiffany (de référence FTBL_08) sur la façade du bâtiment côté rue Denecourt. Quelques jours plus tard, elle est enlevée par le propriétaire qui, non informé, a supposé un plagiat et craignait des rappels à l'ordre vis-à-vis de la protection patrimoniale. Le retour de l'œuvre reste discuté[7].
Structure
L'hôtel est fait de grès et de brique, composant un bâtiment assez sobre[4].
Les façades sur la place du Général-de-Gaulle et la rue Denecourt font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du , en tant que propriété privée[8].
[Flohic 2001] Jean-Luc Flohic, Le Patrimoine des communes de Seine-et-Marne, t. I, Paris, Flohic, , 1re éd., 1 507 p. (ISBN2-842-34100-7), Canton de Fontainebleau, « Fontainebleau », p. 568-580.