En 1806, il obtient le premier second grand prix de Rome avec sa cantateHero, écrite sur les paroles de Saint-Victor. Il fait ensuite à Paris une carrière de compositeur et de professeur de musique, enseignant le piano.
Son premier ouvrage, Noemie, fut un ballet créé au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Il fut suvi d'un opéra en trois actes, Marguerite de Waldemar (Théâtre Feydeau, 1812), puis d’un autre opéra en un acte, La Noce écossaise, en 1814. Il écrivit Le Chevalier d’industrie en 1818, en collaboration avec Louis-Barthélémy Pradher, qui était professeur de piano au Conservatoire de Paris[2].
Ses ballets composés pour l'opéra connurent un franc succès : Les Fiancés de Caserte (1817), Alfred le Grand (1822), et Aline (1823).
Ses airs, mélodies, romances, nocturnes, fantaisies et autres quadrilles de contredanses plurent au public à une époque où ces genres étaient à la mode. Sa musique fut même adaptée pour la guitare par Antoine Meissonnier[3].
Héros, cantate, 1806
Noémie, ballet
Marguerite de Waldemar, opéra en un acte, 1812
Noce écossaise, opéra, 1814
Les Fiancés de Caserte, ballet, 1817
Chevalier d'industrie, opéra, 1818
Alfred le Grand, ballet, 1822
Aline, ballet, 1823
Son portrait
Le portraitiste représente Dugazon comme une « figure » de l'opéra-comique au début du XIXe siècle (la date de 1806 figure sur le tableau, bien qu'invisible sur l'illustration ci-dessus). Le buste de marbre représente son ami Étienne Nicolas Méhul[4],[5]. Sculpté par Lorenzo Bartolini ce buste est dédié à Rodolphe Kreutzer. L’autre buste, situé en haut à droite du tableau, est en bronze. Il représente Henri Montan Berton dont Dugazon a été l’élève.
Ce portrait est donc celui d’une célébrité de l'époque ; il n'est pas sans rappeler celui de François Adrien Boieldieu peint par Louis Léopold Boilly pour l’exposition de 1800 et qui se trouve au musée de Rouen. Comme pour ce dernier, le peintre a placé Gustave Dugazon devant un pianoforte sur lequel une partition, deux livres à couverture verte et un encrier rappellent qu’il est compositeur. Dugazon tient à la main sa cantate Hero.
Notes et références
↑Domenico Gabrielli, Dictionnaire Historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Ed. de l'Amateur, , 334 p. (ISBN978-2-85917-346-3), p. 123