Guru Chöwang (tibétain : གུ་རུ་ཆོས་ཀྱི་དབང་ཕྱུག།, Wylie : gu ru chos dbang), ou Chokyi Wangchuk (né en 1212 dans le Lhodrak[1]-1270) est considéré dans l'école Nyingmapa du bouddhisme tibétain comme le deuxième des cinq rois des tertöns, c'est-à-dire des découvreurs de termas, des trésors spirituels cachés par Padmasambhava.
Biographie
Dès la plus jeune enfance, il fit preuve d'une forte prédilections pour les pratiques spirituelles en particulier les pratiques tantriques en particulier celles de Yamantaka, Vajrakilaya et Tara[2].
Sa vie n'est qu'une suite de légende à caractère spirituel. En particulier, Philippe Cornu raconte:
« [À vingt-deux ans], il ouvrit une caverne et y découvrit un énorme vautour. L'oiseau l'emporta par-delà les treize cieux et il parvient ainsi aux pieds de Vajrasattva. Guru Chöwang reçut la transmission de pouvoir de rigpa et un vase d'ambroisie. De retour [...] il découvrit dix-neuf grands trésors[2]. »
Un des trésors prophétisait l'invasion du Tibet par les Mongols. L'hypothèse parut tellement ridicule que Guru Chöwang fut complètement déconsidéré. En 1240, les Mongols envahirent le Tibet et Guru Chöwang fut alors considéré comme le plus grand des maîtres spirituels de son époque au Tibet[2].
Nombre de ses termas font partie des pratiques les plus importantes de l'école Nyingmapa.
Bibliographie
Philippe Cornu, Longchenpa, la liberté naturelle de l'esprit (préface de Sogyal Rinpoché). Éditions du Seuil, coll. « Points. Sagesses » n° 66, Paris, 1994.
Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme. Nouvelle édition augmentée, Éditions du Seuil, Paris, 2006. 952 p. (ISBN2-02-082273-3).
Philippe Cornu, Padmasambhava : la magie de l'éveil (avec la collaboration de Virginie Rouanet ; préface de Sogyal Rinpoché). Éditions du Seuil, coll. « Points. Sagesses » n° 116, Paris, 1997. 275 p. (ISBN2-02-023671-0).