Salvador Dalí choisit de rejoindre en 1929 le groupe surréaliste et de les rejoindre à Paris. Ce mouvement surréaliste lui permet de renouveler son inspiration picturale et les thèmes de ses tableaux, en s'intéressant aux notions de mythe et à la psychanalyse. Il veut devenir célèbre et n'hésite pas à manier les controverses et les frasques diverses[1].
Il s'empare du mythe de Guillaume Tell, qu'il associe à celui d'Œdipe, et à ses propres relations avec son père, avec lequel il est en conflit sur plusieurs points et qui s'est opposé à sa relation avec la jeune femme qui va devenir Gala Dalí[2].
Ce tableau est peint en 1930[2],[3].
La figure de Guillaume Tell se confond avec celle du père dans l'esprit du peintre, et le mythe symbolise la relation père/fils. Le personnage est menaçant. Il exhibe son sexe et tient dans sa main gauche une paire de ciseaux, symbole de sa volonté castratrice. Son fils, apeuré, se cache le visage[2],[3].
↑ ab et cVincent Brocvielle, « Dalí. Guillaume Tell. Pomme de discorde », dans Pourquoi c’est connu ? Le fabuleux destin des chefs-d’œuvre du Centre Pompidou, Centre Pompidou, (ISBN978-2-7118-7517-7), p. 50-51