Les comtes de Cerdagne-Besalú, proches de Rome, ont tenté diverses expériences politiques pour s'émanciper de leurs voisins les comtes de Barcelone : le comte-évêque Miron III de Besalú a ainsi par exemple cumulé la gestion de son comté avec l'épiscopat de Gérone en 971[1].
En 1017, Bernard Taillefer obtient du pape Benoît VIII la création d'un évêché sur ses territoires (les comtés de Besalú, Cerdagne, Conflent, Fenouillèdes, Berga, Ripoll) dont le siège se trouve dans l'église Sainte-Marie de Besalú[2] et à la tête duquel il fait nommer son fils Guifré. L'évêché est largement doté par le comte et par ses vassaux[3],[4], notamment grâce à la dissolution du couvent de Sant Joan de les Abadesses dont les moniales sont accusées de prostitution. L'évêché disparaît à la suite de la mort du comte en 1021. Guifré continue néanmoins de porter le titre d'évêque.
↑Strauch Yanick, « Un comte pour évêque : l’accession de Miron III de Besalú au siège de Gérone en 970/971. », Revue belge de philologie et d'histoire, t. 97, no 2, , p. 305-324. (lire en ligne [PDF])
↑Durliat Marcel, « Histoire et archéologie : L'exemple de Sainte-Marie de Besalú », Bulletin Monumental, t. 130, no 3, , p. 225-230 (lire en ligne)
↑(ca) TO I FIGUERAS (Lluís), « El comte Bernat I de Besalú i el seu testament sacramental », Quadern de les Assemblees d’estudis sobre el comtat de Besalú, Amics de Besalú i el seu comtat, Camprodon,
↑(ca) PONS I GURI (Josep), PALOU I MIQUEL (Hug), Un cartoral de la canònica augustiniana de Santa María del castell de Besalú (segles X-XV), Barcelone, Fundació Noguera, , doc. n° 3.
↑(la) Petrus de Marca, Marca Hispanica sive limes hispanicus, Paris, (lire en ligne), col. 1089-1092
↑(la) Gallia Christiana, Paris, (lire en ligne), p. VI, col. 105-106.