En France, les guerres de Religion constituent une série de huit conflits qui se sont déroulés entre 1562 et 1598. Elles s'amorcent sous le règne de François II avec la conjuration d'Amboise (1560) et trouvent leur paroxysme avec le massacre de la Saint-Barthélemy (1572). Elles se terminent par la signature de l'édit de Nantes en 1598. En Basse-Navarre, royaume distinct du royaume de France au XVIe siècle, un conflit de même nature eut lieu de 1560 à 1572. À la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, la révocation de l'édit de Nantes (1685) amena le roi de France Louis XIV à lancer une série de campagnes de persécutions religieuses — connues notamment sous le nom de « dragonnades » — contre les populations protestantes à l'intérieur même du royaume de France, celles-ci aboutissant finalement à la guerre des Cévennes menée contre les Camisards. C'est seulement à l'époque du roi soleil que le terme de « guerre de religion » s’établit pour désigner les conflits confessionnels des XVIe et XVIIe siècles[1].