Leurs orbites sont caractérisées par un phénomène de résonance orbitale avec Jupiter, dans un rapport 3:2. Ils réalisent trois orbites autour du Soleil tandis que Jupiter en parcourt deux. Les déplacements relatifs sont tels que leur aphélie est toujours situé soit à l'opposé de Jupiter par rapport au Soleil, soit à 60° en avance ou en retard de Jupiter[4]. Au cours de trois orbites successives, chaque astéroïde passe successivement par chacun de ces trois points. De même, leur périhélie alterne (également au cours de trois orbites successives) entre des positions situées à -120°, 0° ou +120° de décalage par rapport à Jupiter vu du Soleil. À la différence des astéroïdes troyens, les astéroïdes Hilda peuvent donc prendre n'importe quelle différence de longitude avec Jupiter, mais leur conjonction a toujours lieu au périhélie de l'astéroïde et donc lorsque celui-ci est le plus loin de l'orbite de Jupiter.
Si chacun des astéroïdes du groupe de Hilda se déplace suivant sa propre orbite elliptique, l'ensemble de ces astéroïdes présente à tout moment une forme de triangle presque équilatéral, aux arêtes légèrement convexes et aux coins tronqués. Cette structure semble être stable à long terme[5],[4].
Familles
Deux familles collisionnelles ont été identifiées au sein du groupe de Hilda : la famille de Hilda et la famille de Schubart[6]. Une étude publiée en 2015 estime à respectivement 409 et 352 le nombre d'astéroïdes appartenant à ces deux familles[6]. Les astéroïdes de ces deux familles sont de type C[6].
Terminologie
La distinction de ces familles au sein du groupe est récente et les deux termes « famille » et « groupe » ont longtemps été utilisés de manière indifférente pour désigner ce qu'on appelle aujourd'hui le groupe de Hilda. On rencontre ainsi encore souvent l'expression « famille de Hilda » utilisée à tort pour désigner le « groupe de Hilda » dans son ensemble.
Liste des principaux membres
Le tableau ci-dessous donne les caractéristiques des premiers astéroïdes découverts appartenant au groupe de Hilda.
↑ a et b(en) Katsuhito Ohtsuka, M. Yoshikawa, D. J. Asher, H. Arakida et H. Arakida, « Quasi-Hilda comet 147P/Kushida-Muramatsu. Another long temporary satellite capture by Jupiter », Astronomy and Astrophysics, vol. 489, no 3, , p. 1355–1362 (DOI10.1051/0004-6361:200810321, Bibcode2008A&A...489.1355O, arXiv0808.2277)