Grant Jackson est apparu dans 692 matchs dans le baseball majeur, 83 d'entre eux comme lanceur partant et le reste comme lanceur de relève. Dans la rotation de partants des Phillies de Philadelphie en 1969, il abat une somme de travail considérable en lançant 253 manches en 38 matchs, dont 35 départs, et maintient une moyenne de points mérités de 3,34. Il remporte 14 victoires malgré 18 défaites pour un club, parmi les pires de la ligue, qui perd 99 matchs cette année-là[3]. Jackson réussit 13 matchs complets, dont 4 blanchissages en 1969 et décroche à la mi-saison sa seule sélection au sein de l'équipe d'étoiles de la Ligue nationale, mais n'a pas la chance d'entrer en jeu dans le match des étoiles. Après avoir amorcé 23 de ses 32 parties jouées en 1970, il retrouve le rôle de releveur qui sera le sien pour le reste de sa carrière.
En 18 saisons, Jackson a maintenu une moyenne de points mérités de 3,46 en 1 358 manches et deux tiers lancées, avec 889 retraits sur des prises. Il compte 86 victoires, 75 défaites, a réalisé 79 sauvetages en relève, lancé 16 matchs complets dont 5 blanchissages comme partant.
Il s'illustre particulièrement en séries éliminatoires[4] avec une moyenne de points mérités de seulement 2,55 en 17 manches et deux tiers lancées au total en 13 apparitions, toutes comme releveur. Il lance deux tiers de manche et n'accorde qu'un but-sur-balles dans la Série mondiale 1971 que son club, Baltimore, perd contre Pittsburgh. Il lance pour les Orioles dans les Séries de championnat de la Ligue américaine en 1973 et 1974, remportant une victoire contre Oakland lors du premier de ces deux affrontements. Ses moments les plus difficiles en éliminatoires surviennent en 1976 lorsqu'il alloue 5 points mérités en 7 manches lancées pour les Yankees de New York, incluant un match joué dans la Série mondiale 1976. Trois automnes plus tard, Jackson est membre d'une équipe championne pour la seule fois de sa carrière lorsque les Pirates de Pittsburgh gagnent la Série mondiale 1979. Il enregistre une victoire après avoir blanchi en deux manches les Reds de Cincinnati dans une Série de championnat où il fait deux voyages au monticule. Les Pirates l'utilisent 4 fois dans la grande finale contre Baltimore et il n'accorde aucun point sur un seul coup sûr en 4 manches et deux tiers lancées au total. Dans le 7e et dernier match de la finale, il entre dans le match en 5e manche avec son club en retard 0-1. Pittsburgh prend les devants 2-1 en 6e et Jackson, qui blanchit les Orioles et enregistre 8 retraits au total, est le lanceur gagnant de cet affrontement ultime lorsqu'il protège la mince avance jusqu'à ce Kent Tekulve le relève et complète le sauvetage[5].
Transactions
Grant Jackson est à plusieurs reprises impliqués dans des transactions qui provoquent son transfert à une autre équipe. Le , les Phillies de Philadelphie l'échangent aux Orioles de Baltimore avec les joueurs réservistes Jim Hutto et Sam Parilla, en retour du voltigeurRoger Freed[6].
Le , le joueur des Orioles est impliqué dans un échange majeur qui l'envoie chez les Yankees de New York. Baltimore transfère à cette occasion Jackson, les lanceurs gauchers Ken Holtzman et Jimmy Freeman, le droitier Doyle Alexander et le receveurElrod Hendricks, pour recevoir de New York le receveur Rick Dempsey, les lanceurs gauchers Tippy Martinez, Rudy May et Scott McGregor ainsi que le lanceur droitier Dave Pagan[7]. Ce transfert de 10 joueurs entre deux rivaux de la division Est, survenu lors d'une journée limite des échanges riche en transactions[7], est profitable aux deux clubs : les Yankees mettent trois mois plus tard à 11 années sans présence en éliminatoires - leur plus longue séquence du genre depuis 1921 - pour remporter le titre de la Ligue américaine en 1976, tandis qu'il met la table pour une décennie de succès à Baltimore, trois des joueurs acquis (Dempsey, Martinez et McGregor) faisant partie des formations des Orioles gagnantes du titre de la Ligue américaine en 1979 et de la Série mondiale 1983[8].
Grant Jackson est le le 6e joueur réclamé par les Mariners de Seattle (et 11e au total) au repêchage d'expansion de 1976[9], après avoir été laissé sans protection par les Yankees. Cette procédure visait à former l'effectif des Mariners, une franchise débutant en Ligue américaine en 1977. Jackson n'a toutefois pas l'occasion de disputer la saison inaugurale des Mariners puisque, avant le début de celle-ci, ils l'envoient aux Pirates de Pittsburgh le en échange de Craig Reynolds et Jimmy Sexton[10], deux joueurs d'arrêt-court.
Les Expos de Montréal achètent pour 50 000 le contrat de Jackson des Pirates le [11], pour ensuite l'échanger le aux Royals de Kansas City contre Ken Phelps, un joueur de premier but jouant alors en ligues mineures[12].
Carrière d'entraîneur
En 1983 et 1984, Grant Jackson est instructeur des lanceurs de relève des Pirates de Pittsburgh. Il est la première personne à occuper ce poste nouvellement créé chez les Pirates[13]. Engagé pour, entre autres, aider l'instructeur des lanceurs Harvey Haddix[14], il lui succède à ce poste pour la saison 1985[15] mais est remplacé par Ron Schueler[16].
En 1999, Jackson est instructeur des lanceurs des Cangrejeros de Santurce de la LBPPR à Porto Rico mais est, malgré les bonnes performances des lanceurs de l'équipe, congédié en raison d'un apparent conflit de personnalité avec le directeur-gérant Hector Otero, ce qui mène en retour à la démission, en guise de protestation, du gérant du club, Ken Griffey, Sr.[25].