S'étendant sur 55,5 km2 de superficie totale[1], la commune de Grand-Bourg est située au sud-ouest de l'île de Marie-Galante dont elle est le chef-lieu. La majeure partie de la commune est constituée d'un plateau vallonné. Celui-ci domine une large plaine littorale et une mangrove au nord, bordées de plages sur leur plus grande partie. Au sud, celles-ci sont protégées par une barrière corallienne. La limite nord de la commune suit la rivière de Saint-Louis.
Grand-Bourg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Grand-Bourg, une agglomération intra-départementale regroupant 1 commune[5] et 4 741 habitants en 2021, dont elle est une ville isolée[6],[7].
La commune, bordée par l'océan Atlantique au sud-ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9],[10].
Lieux-dits et hameaux
La commune de Grand-Bourg accueille les lieux-dits de : Ballet, les Basses, Beauregard, Beaurenom, Bonnet, Bonneval, Bouquincant, Ducos, Durocher, Faup, Gay, Grande-Anse, Joubert, Lachapelle, Lami, Lépine, Mon-Repos, Moringlanne, Morne-Rouge, Pichery, Pirogue, Port-Louis, Quatrième-Portel, Rabi, Roussel, Saint-Marc, Siblet, Thibault, Vanniers.
Toponymie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Le Marais Folle Anse, vaste réserve d'eau douce, facilita l'installation des Arawaks dès le début du premier millénaire. Il est possible que Christophe Colomb débarqua à l'Anse Ballet en 1493 lors de son second voyage durant lequel il aborda la Guadeloupe à Sainte-Marie de Capesterre-Belle-Eau. En 1653, un fort est implanté par les colons français arrivés sur l'île depuis 1648.
La commune a été divisée en Grand-Bourg ville et Grand-Bourg campagne ou extra-muros de 1838 à 1849. En 1838, la ville de Grand-Bourg utilisait alors le nom de Joinville en l'honneur du Prince de Joinville, après la tournée de François d'Orléans aux Amériques et aux Antilles françaises.
Très endettée, la commune de Grand-Bourg fait face à un fort déficit des recettes fiscales depuis de nombreuses années en raison notamment de la baisse des activités de l'île et de l'exode de ses habitants. Afin de ne pas augmenter drastiquement les impôts locaux, l'ensemble des membres du conseil municipal dirigé par Maryse Etzol décident, à l'issue des élections de 2020, de renoncer à leurs indemnités de mandat, et de travailler bénévolement durant trois ans à compter de juillet 2020, afin de soulager les comptes publics et de réaliser une économie estimée à un million d'euros sur la période concernée[11].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2021, la commune comptait 4 741 habitants[Note 2], en évolution de −8,46 % par rapport à 2015 (Guadeloupe : −3,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Grand-Bourg est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire trois écoles maternelles (Faup, Les Foufous et Vanniers) et quatre écoles primaires (Bourg, Morne-Lolo et les deux écoles privées La Persévérance et Notre-Dame).
En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville accueille le collège Gaston-Calmet et le lycée polyvalent Hyacinthe-Bastaraud qui présente la particularité de posséder une classe préparatoire au concours d'entrée à l'École nationale de la Marine marchande.
Santé
Grand-Bourg accueille le principal hôpital de Marie-Galante, situé à Morne Ducos, le centre hospitalier Sainte-Marie d'une capacité totale de 51 lits assurant principalement les urgences, la médecine, le SSR, et la gynécologie[19]. L'offre de soins est également apportée par la polyclinique privée Saint-Christophe.
Sport
Le stade municipal de Grand-Bourg accueille les entrainements et matches du club de football de l'US Grand-Bourg. Le cyclisme est représenté par l'Union vélocipédique marie-galantaise (UVMG)[20].
Économie
Grand-Bourg assure une part importante de l'activité économique, commerciale et administrative de l'île. La commune accueille sur son territoire l'aérodrome de Marie-Galante assurant la desserte de l'île depuis l'aéroport Guadeloupe-Pôle Caraïbes. Le port est le plus important de l'île et accueille des activités de pêche et touristiques.
Une part importante de l'économie de Grand-Bourg est toujours liée à la culture de la canne à sucre pour la production sucrière réalisée, depuis 1845, par l'usine de Grande Anse – administrée par la Sucrerie-Rhumerie de Marie-Galante (SRMG), elle est la seule de l'île –, d'une capacité théorique de broyage de 100 à 150 000 tonnes par an[21] mais en pratique traitant moitié moins de canne depuis plusieurs années[22],[23]. À terme, l'usine doit être couplée à la future centrale thermique de la compagnie Albioma, fonctionnant soit à la bagasse soit à une biomasse locale pour une puissance attendue de 6,5 MW[23] afin d'augmenter l'autonomie de l'île vis-à-vis du système électrique de la Guadeloupe. Depuis les premières intentions de 2008, ce projet de centrale de cogénération est cependant regulièrement remis en cause voire abandonné[24].
Une part notable de la canne de Marie-Galante traitée à l'usine de Grande Anse est destinée à la fabrication de rhum de Guadeloupe assurée par les deux distilleries présentes sur le territoire de la commune : la distillerie Bielle et la distillerie Poisson (produisant le rhum du Père Labat).
Après le passage de l'ouragan Okeechobee en qui fit d'importants dégâts sur l'archipel, une politique de construction d'importants bâtiments civils a été entreprise sur la commune entre 1930 et 1935, avec une nouvelle mairie, un hôpital, et le palais de justice, tous œuvres de l'architecte Ali Tur[26].
L'habitation Murat accueille diverses activités culturelles dont un écomusée dans un parc qui était, à l'époque coloniale, une importante sucrerie. Son moulin, le moulin Murat, est classé aux monuments historiques[27].
Furcie Tirolien, maire de Grand-Bourg de 1925 à 1940 et de 1945 à 1965, député de 1951 à 1958.
Guy Tirolien, écrivain et fils de Furcie Tirolien.
Patrice Tirolien, maire de Grand-Bourg de 1989 à 2014, député de 1995 à 1997, député européen de 2009 à 2014.
Albertine Baclet, maire de Saint-Louis de 1965 à 1971, député 1967 à 1968.
Notes et références
Notes
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑« Maryse Etzol installée dans le fauteuil de maire », France-Antilles Guadeloupe, (lire en ligne) « Patrice Tirolien : "Je démissionne pour que Maryse puisse prendre les rênes du pouvoir en 2014." »