Ce village est situé au pied du bois d'Anon, qui culmine à 438 m[2] et à proximité de la colline de Sion-Vaudémont.
Le territoire communal d'une superficie de 1212 hectares est arrosé par les ruisseaux d'Uvry, d'Attigny et de Rouau[3] D'après les données Corine land Cover, il comportait en 2011, 24 % de forêts, 36
% de zones agricoles et 34 % de prairies et milieux arbustifs et 3
% de zones urbanisées[4]. Il est desservi par le réseau routier départemental.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 868 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Au , Goviller est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,6 %), terres arables (33,7 %), forêts (22,7 %), cultures permanentes (4,7 %), zones urbanisées (3,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Angovilleir (1289), Angoviller (1408), Gowillez et Gowilley (1451), Govillers (1487), Goviller (1793) sont les différentes graphies recensées par le dictionnaire topographique de la Meurthe[18].
Microtoponymie
En micro-toponymie, les répertoires historiques signalent : « CHANEL (Chanèle), nom donné à une maison de campagne assez agréable, sur le territoire de Goviller, à 1 kil. s. de ce village, elle n'a rien de remarquable[19]. Près du bois d'Anon, Croix-rouge-Rose, à proximité de laquelle on prétendait qu'il existe un cimetière de pestiférés[20]. »
Histoire
Présence gallo-romaine : Étienne D. Olry signale dans son ouvrage des substructions gallo-romaines au lieu-dit les Pâquis. et Beaupré signale dans son ouvrage la découverte d'une monnaie de bronze (Faustine) sur le c.hemin de la Blanche Dame[21] L'abbé Grosse et H. Lepage indiquent tous deux que le village aurait dépendu de la seigneurie des chevaliers de Lebègue (Famille Le Bègue de Germiny)[18],[19].
À l'entrée du bois d'Anon, on peut apercevoir la statue de saint-Joseph en hommage à Joseph Mairesse, maire de Goviller au début du siècle dernier.
Anecdote
D'après Beaulieu (Louis Dugas), la veille du jour des Brandons à la nuit, les habitants de Goviller exécutaient, au sommet du mont d'Anon, une cérémonie d'origine païenne. (Archéologie de la Lorraine.)[21] Lepage reprend cette tradition dans sa notice[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2021, la commune comptait 426 habitants[Note 4], en évolution de +0,24 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'abbé Étienne Grosse indique, en 1836, dans son Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe, quelques chiffres économiques : Territ. : 1212 hect. cadastres, dont 517 en terres arab., 316 en forêts, 147 en prairies et 47 en vignes. de qualité médiocre.(cf. carte historique du vignoble lorrain)[19]
Il signalait également pour cette période : « On voit sur le ban de cette commune, un four à chaux et une tuilerie assez considérable. » Lepage ajoute dans sa notice[18] : La tuilerie de Ragon, autrefois domaniale, existait déjà au XIVe siècle[20].
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[27]), la commune de Goviller était majoritairement orientée[Note 5] sur l'élevage de bovins et la production de lait (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 686 hectares (en deçà de la surface cultivable communale) quasi stable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 964 à 887 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 8 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 15 unités de travail[Note 7],(14 exploitations/21 unités de travail en 1988) l'activité agricole a résisté dans le secteur de la production laitière.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Statue de saint Joseph.
Église paroissiale fortifiée Saint-Epvre datant du XVe siècle. Élevée à la fin de l'époque gothique, elle a été agrandie en 1847 par l'adjonction de deux collatéraux.
D’argent à la montagne de trois coupeaux de sinople surmontée d’une lettre A capitale de gueules.
Détails
Ces armes représentent le mont d’Anon (on devrait dire Amon) qui surplombe Goviller. En effet, d’après la légende, Saint Amon, évêque de Toul, vint en ces lieux vivre en ermite et prier pour que les barbares épargnent Toul. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
« Goviller », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑« Fiche communale de Goviller », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cMémoires de la Société d'archéologie lorraine (lire en ligne), p. 150.
↑ a et bJules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, A. Crépin-Leblond (Nancy), (OCLC944818541, lire en ligne), p. 69
« Moyen bronze de Faustine, trouvé le long du Chemin de la Blanche Dame (Journal de la Société d'Archéologie lorraine, 1866, p. 63). »
↑Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 1 : par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 434.