Au cours du scrutin, organisé dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et marqué par un record d'abstention, le Parti nationaliste basque totalise 39,1 % des voix et 31 députés, soit trois sièges de plus. Son partenaire de majorité depuis quatre ans, le Parti socialiste, gagne également un élu et fait ainsi élire dix parlementaires. Les indépendantistes de Bildu totalisent 22 mandats avec 27 % des suffrages exprimés. Elkarrekin Podemos, l'alliance PP+Cs et Vox se partagent les 14 sièges restants[1].
L'EAJ/PNV et le PSE-EE-PSOE ouvrent des négociations en vue de reconduire leur entente, désormais majoritaire, le [2]. Cinq semaines plus tard, le , les deux partis indiquent avoir conclu un nouvel accord de coalition, ratifié par leurs directions respectives[3]. Lors d'une session parlementaire spéciale, Iñigo Urkullu est investi pour un troisième mandat président du gouvernement par 40 voix sur 75, une députée de l'EAJ/PNV se trouvant en quatorzaine[4].
Assermenté le lendemain sous l'arbre de Guernica[5], il est le premier lehendakari depuis à diriger un exécutif soutenu par une majorité absolue[6]. Il présente un jour plus tard la composition de son gouvernement de 11 conseillers, dont deux disposent du titre de vice-président[7].
Évolution
Le Parti nationaliste basque décide, en , d'investir la conseillère à la Justice, Beatriz Artolazabal, comme tête de liste aux élections municipales du 28 mai 2023 à Vitoria-Gasteiz[8]. Le , Iñigo Urkullu annonce qu'elle sera remplacée par Nerea Melgosa, membre de la direction de l'EAJ/PNV et ex-conseillère municipale de Vitoria-Gasteiz[9]. Elle entre en fonction et prête serment le lendemain[10].
Le , la deuxième vice-présidente et conseillère au Travail socialiste Idoia Mendia quitte le gouvernement afin de se présenter aux élections européennes du 9 juin. L'exécutif se trouvant en situation d'affaires courantes après les élections régionales, elle ne peut être remplacée. Ses fonctions donc sont réparties entre le conseiller à la Planification territoriale Ignacio Arriola, qui reprend la vice-présidence, et le conseiller au Tourisme Javier Hurtado, qui récupère ses compétences en matière de travail et d'emploi[11].
Succession
Le , Iñigo Urkullu annonce la dissolution du Parlement et la convocation des élections régionales au [12]. À la suite du scrutin, le Parti nationaliste et le Parti socialiste reconduisent leur coalition, qui reste majoritaire dans l'hémicycle[13]. Le nouveau chef de file du PNV Imanol Pradales est élu lehendakari le suivant par les députés[14].
Composition
Les nouveaux conseillers sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
↑(es) Jokin Lecumberri, « El PNV arrasa en Euskadi en un 12-J con récord de abstención », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) David Guadilla, « PNV y PSE abren la negociación para elaborar un «programa de gobierno compartido» », El Correo, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Pedro Gorospe, « PNV y PSE cierran el pacto de Gobierno que dará mayoría absoluta a Iñigo Urkullu », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Iñigo Urkullu, reelegido lehendakari con mayoría absoluta para un tercer mandato », Naiz, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Jokin Lecumberri, « Urkullu toma posesión como lehendakari en Gernika por tercera vez », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Iker Rioja Andueza, « Urkullu ya es lehendakari por tercera vez y estrena la primera mayoría absoluta en Euskadi desde 1998 », eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Xabier Garmendia, « Los once consejeros del nuevo Gobierno Vasco uno a uno », El Diario Vasco, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Iker Rioja Andueza, « El PNV releva a Urtaran y propone a la consejera Artolazabal como candidata en Vitoria », ElDiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Nerea Melgosa, nueva consejera de Igualdad, Justicia y Políticas Sociales, en sustitución de Artolazabal », EiTB, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Melgosa asume con "dedicación y orgullo" la tarea de regir "un departamento que piensa en las personas" », EiTB, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Arriola, nuevo vicelehendakari por Mendia y Hurtado asume Trabajo », Cadena SER, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Ainhoa Muñoz et Alexis Algaba, « El lehendakari Iñigo Urkullu confirma la fecha a las elecciones vascas: serán el 21 de abril », El Diario Vasco, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El PNV alcanza un acuerdo con el PSE-EE para formar un Gobierno de coalición en Euskadi », Público, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Iker Rioja Andueza, « Imanol Pradales toma el relevo de Iñigo Urkullu y se convierte en nuevo lehendakari con mayoría absoluta », ElDiario.es, (lire en ligne, consulté le ).