Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 863 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 3 km à vol d'oiseau[12], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 877,3 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Statistiques 1991-2020 et records BERNAVILLE (80) - alt : 146m, lat : 50°08'21"N, lon : 2°10'49"E Records établis sur la période du 01-03-1988 au 03-12-2023
Source : « Fiche 80086002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Gorges est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[17]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (84,7 %), prairies (10,6 %), forêts (4,7 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
Gorges est aisément accessible par l'ancienne RN 25 (actuelle RD 925) qui reliait Le Havre à Doullens.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Govæ en 1196 ; Gorges en 1160 ; Gorge en 1733 ; Gonge en 1743[21].
Le nom du village viendrait du pluriel de l'oïlgorge dans le sens de « dépression dans le lit d'un ruisseau, pièce d'eau profonde et boueuse, gouffre »[22].
Il est admis que le village tient son nom du ravin qui marque son relief[7].
Histoire
En 1185, Bernard de Saint-Valery était seigneur du lieu[7].
En 1199, Bernard de Gorges donne le tiers de sa dîme aux moines d'Épécamps[7].
Dès le XIIe siècle, le prieuré d'Épécamps possède de nombreux biens à Gorges[23].
La première école du village est construite en 1847[7].
Sous la Deuxième République, en 1849, comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure peut, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel. Voici la répartition (en nombre) de quelques-uns des patronymes des 54 électeurs[24],[25](saisie non exhaustive) :
Cardon
Danel
Delattre
Hautoy
Huré
Leroy
Petit
Warnier
7
3
3
4
6
3
3
4
Quatre enfants du village perdent la vie à la suite des conflits de la Première Guerre mondiale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2021, la commune comptait 38 habitants[Note 3], en évolution de −9,52 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La fête locale a lieu le dimanche qui suit le , jour dédié à sainte Madeleine.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Sainte-Marie-Madeleine a été construite toute en brique avec des ouvertures gothiques. Elle conserve une petite Mise au tombeau (30 cm à la base) du XVIe siècle, représentant le Christ au dessus d'un sarcophage soutenu par Joseph d'Arimathie et Nicodème. cette œuvre a été repeinte au XXe siècle semble-t-il[33]. Cette Mise au tombeau devait vraisemblablement appartenir à un retable aujourd'hui disparu[34].
L'église Sainte-Marie-Madeleine.
Le clocher.
Personnalités liées à la commune
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Légende locale
Selon une légende locale racontée par Jacques Dulphy, « Un soir, c'était l'hiver, un pauvre cavalier passa par là. La neige tombait dru. La jument était maigre, seulement nourrie de l'herbe des talus ; son dos creusé portait tout le trésor du voyageur : quelques couvertures, quelques cordes, quelques vivres et un peu de mauvais vin. La nuit allait tomber et, déjà, la neige avait recouvert les champs. L'homme aperçut une croix, un calvaire de chemin pensa-t-il, et jugea que l'endroit était bon pour passer la nuit. Il attacha la jument à la croix, et s'assoupit à son pied, sur le tapis de neige. Mais durant la nuit, un curieux redoux était venu, et le matin, la neige avait fondu. L'homme se réveilla assis au pied d'une église, et sa jument était suspendue par la gorge à la croix d'un clocher ! L'affaire fut répétée à la ronde, et comme le village n'avait pas de nom, on lui en trouva un : ce fut Gorges. On dit aussi que la jument s'en tira bien, et qu'elle fit un festin de l'herbe des talus[35] ».
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
↑Réélu pour le mandat 2020-2026 : « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
↑Christine Debrie, Les Mises au tombeau du département de la Somme, Amiens, CRDP, 1979, p. 63
↑« Légendes picardes à raconter : la haridelle de Gorges : Pendant cette période de confinement, le picardisant Jacques Dulphy vous raconte des légendes sur les animaux de Picardie », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).