Ils se distinguent par des dents postcanines de type molaire larges et rapprochées, qui convergent avec celles des mammifères. Les autres caractéristiques distinctives des gomphodontes comprennent des arcades zygomatiques profondes, des postcanines supérieures avec trois cuspides ou plus couvrant leur largeur et des postcanines inférieures avec deux cuspides couvrant leur largeur[2]. Les gomphodontes apparaissent au Trias inférieur et s'éteignent à la fin du Trias supérieur et leurs fossiles sont connus d'Afrique australe, d'Argentine et du sud du Brésil, à l'est de l'Amérique du Nord, en Europe, en Chine et en Antarctique.
Classification
Le taxon Gomphodontia est nommé pour la première fois par le paléontologue Harry Seeley en 1895[3]. Il le considère comme un ordre de thérapsides à dents larges (alors appelés anomodontes) d'Afrique du Sud, le distinguant de Cynodontia. Dans les années 1930, les Gomphodontia sont considérés comme un sous-ordre des Cynodontia qui inclut les familles Diademodontidae, Trirachodontidae, Traversodontidae et Tritylodontidae[4]. Ces quatre familles sont également regroupées dans la superfamille des Traversodontoidea, nommée par le paléontologue Edward Drinker Cope en 1884, remplaçant parfois Gomphodontia dans diverses taxonomies de cynodontes. En 2001, Gomphodontia est défini comme un clade à base de tige comprenant tous les cynodontes plus étroitement liés à Exaeretodon qu'à Cynognathus[5]. Cela le place dans le plus grand clade Cynognathia, l'un des deux principaux groupes d'eucynodontes (l'autre étant Probainognathia). Depuis lors, la plupart des études retirent les Tritylodontidae des Gomphodontia et les ont reclassés au sein des Probainognathia en tant que groupe plus étroitement lié aux mammifères que ne le sont les gomphodontes similaires de manière convergente. Tritylodontoidea tombe en désuétude tandis que Gomphodontia continue d'être utilisé dans de nombreuses recherches.
Phylogénie
Ci-dessous, un cladogramme de Ruta, Botha-Brink, Mitchell et Benton (2013) montrant une hypothèse de relations entre gomphodontes[6] :
↑(en) C. Hendrickx, L. C. Gaetano, J. N. Choiniere, H. Mocke et F. Abdala, « A new traversodontid cynodont with a peculiar postcanine dentition from the Middle/Late Triassic of Namibia and dental evolution in basal gomphodonts », Journal of Systematic Palaeontology, vol. 18, no 20, , p. 1669–1706 (DOI10.1080/14772019.2020.1804470)
↑(en) Sues et Hopson, « Anatomy and phylogenetic relationships of Boreogomphodon jeffersoni (Cynodontia: Gomphodontia) from the Upper Triassic of Virginia », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 30, no 4, , p. 1202 (DOI10.1080/02724634.2010.483545)
↑(en) Seeley, « Researches on the Structure, Organization, and Classification of the Fossil Reptilia. Part IX., Section 4. On the Gomphodontia », Philosophical Transactions of the Royal Society of London B, vol. 186, , p. 1–57 (DOI10.1098/rstb.1895.0001, JSTOR91793, lire en ligne)
↑(en) Parrington, « On the Tooth-Replacement in Theriodont Reptiles », Philosophical Transactions of the Royal Society of London B: Biological Sciences, vol. 226, no 532, , p. 121–142 (DOI10.1098/rstb.1936.0005, JSTOR92294)
↑(en) Hopson et Kitching, J.W., « A probainognathian cynodont from South Africa and the phylogeny of nonmammalian cynodonts », Bulletin of the Museum of Comparative Zoology, vol. 156, no 1, , p. 5–35 (lire en ligne)
↑(en) Ruta, Botha-Brink, Mitchell et Benton, « The radiation of cynodonts and the ground plan of mammalian morphological diversity », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 280, no 1769, , p. 20131865 (PMID23986112, PMCID3768321, DOI10.1098/rspb.2013.1865)