La première route est le Tōkaidō, qui relie Edo à Kyōto. Cette artère, jalonnée de cinquante-trois « stations » ou relais, est la plus importante et la plus fréquentée, et longe par endroits le littoral, représentant une distance totale d'environ 500 km. Les voyageurs mettent à peu près deux semaines à la parcourir, la plupart du temps à pied, mais aussi à cheval, en chaise à porteurs ou en palanquin, selon leur aisance financière[1].
La seconde s'appelle le Kiso Kaidō. Appelée aussi route du Nakasendō (c'est son nom officiel), et dotée de soixante-neuf stations, elle relie également Edo à Kyōto, mais par un parcours alternatif, passant par le centre de Honshū, d'où son nom, qui signifie « route de la montagne du centre ».
Les trois autres routes sont :
le Kōshū Kaidō, avec ses quarante-quatre stations, qui relie Edo à la province de Kai, préfecture de Yamanashi, à l'ouest d'Edo, avant de rejoindre la route du Kiso Kaidō[2] ;
enfin, le Nikkō Kaidō et ses vingt et une stations, qui relie Edo à Nikkō Tōshō-gū, dans l'actuelle préfecture de Tochigi[4], vers le nord-nord-ouest d'Edo.
Autres routes
Huit routes mineures font partie du réseau des Cinq Routes et ont été créées par le shogunat[5] :
D'autres routes, non officielles, sont des alternatives aux routes principales, ou des routes peu fréquentées. Certaines sont dénommées hime kaidō, comme elles sont des chemins alternatifs pour les routes principales, mais aucune n'est officiellement appelée ainsi.
↑Notice sur les cinquante-trois stations du Tōkaidō de l'exposition « Estampes japonaises, images d'un monde éphémère », à la BnF du 18 novembre 2008 au 15 février 2009.
↑(en) Constantine Vaporis, « Linking the Realm: The Gokaidô Highway Network in Early Modern Japan (1603–1868) », Highways, Byways, and Road Systems in the Pre-Modern World, .