Giuseppe Parini (à l'origine orthographié « Parino ») est né à Bosisio (rebaptisée « Bosisio Parini » en son honneur) en Brianza (Lombardie). Son père, un commerçant de soie, l'envoie à Milan sous la garde de son grand-père : là, il étudie chez les Barnabites à l'Académie Arcimboldi(it), tout en copiant des manuscrits pour vivre.
En 1741, son grand-père lui laisse une rente mensuelle, à la condition qu'il entre en sacerdoce. Parini est donc ordonné prêtre.
Néanmoins ses études religieuses ne lui sont pas profitables, car il continue de travailler dans un cabinet d'avocat pendant son temps libre et il est peu réceptif à l'ancienne méthode pédagogique utilisée.
En 1752, il publie à Lugano, sous le pseudonyme de « Ripano Eupilino », un petit volume de versets choisis, Alcune poesie, qui assure son élection à l’Accademia dei Trasformati à Milan (sous le pseudonyme de Darisbo Elidonio) ainsi qu'à celle de l’Académie d'Arcadie à Rome.
Le Ministre plénipotentiaire autrichien de Milan, le comte Karl Joseph von Firmian, s'occupe de la promotion du poète, le nommant directeur de la Gazzetta di Milano, organe officiel du gouvernement autrichien et en 1769, en dépit des Jésuites, une chaire de belles-lettres est spécialement créée à l'école Palatine.
Sous l'occupation française de Milan, il est rémunéré en tant que magistrat par Napoléon, mais dès qu'il est à la retraite il reprend son activité littéraire et travaille à l'achèvement de Il Vespro et La Notte qui seront publiés après sa mort et qui composent Il Giorno.
L'œuvre de Parini a été perçue par les plus jeunes poètes comme une leçon de morale et de liberté de pensée en «il primo poeta della nuova letteratura che sia anche uomo, cioè che abbia dentro di sé un contenuto vivace e appassionato, religioso, politico e morale»[2] et «in lui l'uomo valeva più che l'artista»[3].
Ugo Foscolo, qui a rencontré Parini à Milan, le dépeint « comme une personne sérieuse et digne ».
Son poème le plus célèbre est Il giorno (La Journée), publié en 1763, qui est une satire de la noblesse milanaise marque une avancée distincte le vers non rimé. Il installe à la fois la popularité et l'influence de Parini, et deux ans plus tard une suite sur le même thème a été publiée sous le titre de Il Mezzogiorno (1765)
Un autre poème Odi composé entre 1757 et 1795, a été édité à diverses occasions.
Le Jour, texte traduit et présenté par Sébastien Camugli, traduction de Il giorno, F. Aubier, 1931
La Divine Raillerie, traduite du texte italien en vers français, suivie du Secret de la paix universelle par L.-Alfred de Ruffi de Roux, Agen , impr. de V. Lenthéric, 1880
Le Jour, traduit en vers français par J.-L.-A. Reymond, Ponthieu, 1826
L'Art de s'amuser à la ville, ou les Quatre parties du jour, traduction libre par l'abbé Joseph Grillet-Desprades du poëme italien intitulé "Il Mattino e il mezzogiorno", par M. l'abbé Parini, Milan, Paris, J.-F. Bastien, 1778
Notes et références
↑(en) Catholic Encyclopedia, Giuseppe Parini, New York, Robert Appleton Company,
↑(it) Armando Balduino, L'Ottocento in Storia della Letteratura Italiana, Milan, Vallardi, 1990-1997 (lire en ligne), p. 1854
↑(it) Francesco De Sanctis, Saggi critici, vol. 3°, Bari, à cura di Luigi Russo Universale Laterza, (lire en ligne)
↑(it) Giacomo Leopardi, Opere, t. I, Milan, a cura di Francesco Flora, Mondadori, , p. 561