Bien que son père soit musicien amateur (piano, guitare, accordéon, chant), il a longtemps dissuadé son fils, qui s'essaie au piano familial dès ses deux ans, de devenir musicien. Ce n'est qu'à seize ans que Giovanni prend ses premiers cours de piano, auprès d'un professeur qui lui fait découvrir le jazz ; pour autant Mirabassi se considère comme un autodidacte[1],[2]. Il rencontre Aldo Ciccolini, qui lui donne des conseils[3].
Carrière
En Italie, il joue très tôt avec des vedettes internationales, comme Chet Baker en 1987, et Steve Grossman en 1988[1]. Il décide de s'installer à Paris en 1992 pour fuir l'Italie de Berlusconi[3], où il fait de petits boulots et accompagne des chanteurs[1].
En 1996, il remporte le prix du meilleur soliste au Tremplin Jazz d'Avignon[4]. La même année, avec le contrebassiste Pierre-Stéphane Michel il forme le duo Dyade et enregistre son premier disque, En bonne et due forme.
Il forme un trio avec Daniele Mencarelli et Louis Moutin, dont le premier album Architectures, sort en 1998 chez Sketch[1].
Son album Avanti!, sorti en 2001, est enregistré en solo sur des thèmes de chants révolutionnaires et patriotiques (Le Chant des partisans, Ah ! ça ira, Asimbonanga, etc.), album qui rencontre un fort succès public[1].
Amoureux du chant et de la voix, Mirabassi tourne avec le chanteur Nicolas Reggiani sur le répertoire de Léo Ferré (Léo en toute liberté, 2004). Paru en 2006 et enregistré en solo, l'album Cantopiano présente des thèmes de chansons de Claude Nougaro, Agnès Bihl, Serge Lama, Serge Gainsbourg, Jeanne Cherhal… Il joue également sur l'album du trompettiste Patrick Artéro consacré aux chansons de Jacques Brel (Brel, 2006)[1]. Il accompagne également des chanteuses, comme Mélanie Dahan ou Agnès Bihl.
En 2008, il forme un trio régulier avec le contrebassisteitalien Gianluca Renzi et le batteuraméricainLeon Parker, qui enregistre trois albums : Terra Furiosa (2008), Out of Track (2009) et Live at Blue Note, Tokyo (2010). Il joue le rôle du pianiste dans le court-métrage de Mathilde Bayle, Charlie se marie ! (2008), dont il a également composé la musique[1].
En 2009, il entame une collaboration avec le saxophoniste Stéphane Spira (Spirabassi, 2009).
Il enregistre un disque en trio en hommage à Bill Evans (Tribute to Bill, 2013).
En 2017, avec Sarah Lancman, il crée son label, Jazz Eleven[3]. Le même année paraît Live in Germany (C.A.M. Jazz), un disque enregistré en piano solo dans l'auditorium des Studios Bauer de Ludwigsburg, où il joue notamment des chansons d'Ella Fitzgerald, Mercedes Sosa et Édith Piaf[6]
En 2021 parait Pensieri Isolati (Jazz Eleven), enregistré en pendant le premier confinement de la pandémie de Covid-19[3]. À l'origine du projet il y a la création d'un compte Instagram, sur lequel Mirabassi propose aux gens d'envoyer des « pensées isolées ». Il a ainsi reçu beaucoup de photos, de textes, de vidéos, de musique, souvent poétiques, et quasiment sans faire mention du virus[3]. Mirabassi écrit et enregistre un morceau par semaine. Avec ce répertoire, il monte également un spectacle avec le vidéaste Malo Lacroix[3],[8].
Distinctions
1996 : Prix du meilleur soliste au Tremplin jazz d'Avignon[1]
Giovanni Mirabassi se dit principalement influencé par Bill Evans et par Enrico Pieranunzi[1]. Son jeu est lyrique et met en avant les mélodies jouées à la main droite[1].
Album solo sur les thèmes de chants révolutionnaires et patriotiques, de chants de résistances, de lutte et de refus du monde. Plus de vingt mille copies vendues.