Geneviève Marie Andrée Charlotte (surnommée Ginette) Doyen, fille d'André Doyen, ingénieur, et de Louise Tétard, naît le 10 juillet 1921 à Montceau-les Mines.
Sa musicalité est apparue très jeune et quand elle a sept ans, elle donne son premier concert. Trois ans plus tard, elle est acceptée au Conservatoire de Paris où elle étudie avec Lazare Lévy[1]. Elle est récompensée plusieurs fois au cours de ses études, mais également lors de concours de musique, notamment au Concours International Gabriel Fauré. Sa carrière commence donc rapidement, bien que le déclenchement de la guerre ait un impact négatif temporaire. Elle possède un vaste répertoire allant de Bach et la musique de la période classique et romantique, jusqu'à des compositeurs plus modernes tels que Fauré, Franck, Debussy, Ravel, Stravinsky et Gershwin.
Elle se produit en soliste, notamment avec l'Orchestre national de France et les Orchestres Lamoureux, Colonne et Pasdeloup[1]. Hors de France, en Europe, en Afrique, en Inde et au Japon, elle joue avec de nombreux orchestres internationaux. Un certain nombre d'enregistrements sont réalisés par Westminster à New York, Vega à Paris et Nipon Westminster à Tokyo, dont le Lieder ohne Worte de Mendelssohn et Dix pièces pittoresques de Chabrier (toutes deux en première sur disque)[1], les Ballades de Chopin, les Histoires de Jacques Ibert, les sonates pour piano et violon de Beethoven, les sonates de Gabriel Fauré, Florent Schmitt et Debussy, souvent accompagnée par le violoniste Jean Fournier[2] (frère du violoncelliste Pierre Fournier) qu'elle a épousé le 12 août 1946[3].