Remarqué par Nadine Farel[5], il rejoint en 1953 le théâtre Sarah-Bernhardt comme régisseur. Pas à pas il gravit les échelons pour en devenir l'administrateur. C'est là qu'il fait connaissance de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, qui installent leur Compagnie au théâtre Sarah-Bernhardt en 1957. Lorsque l'année suivante la Compagnie Renaud-Barrault s'installe au théâtre du Palais-Royal, le directeur du théâtre Sarah-Bernhardt, A.-M. Julien, accepte que Gilles Bernard soit temporairement détaché aux Renaud-Barrault.
En 1959, à la suite de la proposition d'André Malraux, la Compagnie Renaud-Barrault s'installe au théâtre de l'Odéon qui devient Odéon-Théâtre de France. Jean-Louis Barrault propose à Gilles Bernard de le suivre, mais définitivement. Or, pour cela, il serait obligé rompre son contrat avec le théâtre Sarah-Bernhardt (alors rebaptisé Théâtre des Nations). Par fidélité à Nadine Farel[5] qui lui a vraiment ouvert les portes du monde du théâtre, et qui est devenue entretemps directrice du Théâtre des Nations, il refuse donc la proposition faite par Jean-Louis Barrault et reste administrateur du Théâtre des Nations (poste qu'il occupera jusqu'en 1964).